L'Union africaine (UA), en collaboration avec les gouvernements française et guinéen, organise à Conakry un séminaire international sur la problématique de la jeunesse africaine.
Le séminaire, qui se tient les 13 et 14 mars, porte sur le concept et les avantages du Service civique d'aide au développement (SCAD) qui vise à contribuer à "la stabilité intérieur des pays en liant la sécurité et le développement", tout en proposant aux jeunes un service civique en environnement militaire, consistance à l'apprentissage d'un métier de chois.
Selon les organisateurs, cette phase d'apprentissage est suivie d'une phase d'application pratique permettant aux jeunes de participer au développement de leur pays.
Ainsi, il s'en suit une phase d'intégration dans le tissu économique et social, avec des opportunités d'emplois et de montage de projets.
En Afrique, plus d'une dizaine de pays dont l'Afrique du Sud, le Bénin, le Botswana, le Burundi, le Djibouti, la Côte D'Ivoire, la Guinée, le Madagascar, le Tchad, la Tunisie et la Zambie ont déjà bénéficié de la mise en place des structures du SCAD pour l'encadrement de leur jeunesse.
Le général Amadou Doumbouya, directeur du projet SCAD Guinée, a précisé que ce projet vise à recruter les jeunes guinéens afin de faire donner une formation qualifiante et adaptée au marché d'emplois, pouvant déboucher sur une autonomisation dans la vie active et sociale.
Pour sa part, le ministre guinéen de la Jeunesse et des Sports Sanoussy Bantama Sow, le service civique d'action pour le développement s'inscrit dans une logique civilo-militaire axée sur l'avenir de la jeunesse guinéenne, longtemps laissée pour compte dans les politiques nationales des jeunes.
"Le service civique n'est pas la solution, mais c'est l'une des solutions appropriées pour prendre en compte les préoccupations des jeunes dans les pays où le projet a été expérimenté", a indiqué Bruno Clément-Bollé, directeur de la Coopération de sécurité et défense au ministère français des Affaires étrangères.