L'Association des Journalistes du Burkina Faso (AJB) a apporté dans un communiqué de presse, mercredi à Ouagadougou, son soutien à la lutte des journalistes maliens pour la libération de Boukary Daou, journaliste malien arrêté le 6 mars à Bamako.
M. Boukary Daou, directeur de publication du quotidien « Le Républicain », note-t-on, a été enlevé par des hommes supposés appartenir à la Sécurité d'Etat le 6 mars 2013 dans les locaux de son journal.
Ce jour-là, Le Républicain a publié une « lettre ouverte de soldats » révélant les nombreux avantages octroyés au capitaine putschiste, Amadou Haya Sanogo, l'auteur du coup d'Etat ayant renversé le général Amadou Toumani Touré.
L'AJB exige la libération sans condition du directeur de publication du « Républicain » qui n'a fait que son travail d'information en publiant « cette lettre ouverte », dont l'intérêt informatif ne souffre d'aucun doute.
Selon le communiqué de presse, les autorités maliennes ne sauraient prétexter de « la guerre contre les islamistes et les narco trafiquants » et de « l'état d'urgence » pour priver les populations maliennes de leur droit à l'information.
De même, selon le communiqué, les autorités maliennes ne peuvent se cacher derrière cette situation pour bâillonner les médias.
L'AJB soutient les journalistes maliens regroupés dans leurs organisations professionnelles qui ont entrepris depuis lors une série de luttes pour la libération de leur confrère.
Encourageant l'ensemble des médias qui ont initié une « journée presse morte » le mardi 12 mars 2013, l'Association des journalistes du Burkina se félicite du succès qu'a connu cette première journée.