Le Conseil national de sécurité de l'Egypte a exprimé lundi son respect pour la légitimité constitutionnelle et juridique de la présidence en amont des manifestations de l'opposition, prévues le 30 juin, visant à demander au président d'organiser une élection anticipée.
Lors d'une réunion dirigée par le président Mohamed Morsi en la présence du ministre de la Défense Abdel-Fattah al-Sisi, le Conseil a souligné que toutes les institutions d'Etat devaient "respecter et soutenir la légitimité constitutionnelle et juridique", réaffirmant ainsi la légitimité de la présidence de M. Morsi.
Le Conseil a également rejeté toute forme de violence, insistant sur la nécessité de reconnaître l'expression d'opinions de manière pacifique comme "le principal droit garanti par la constitution".
Le Conseil a exhorté tous les participants dans le processus politique à assumer toutes leurs responsabilités en condamnant la violence et de permettre aux institutions d'Etat d'exercer leurs fonctions de protection des citoyens.
Plus tard dans la journée de lundi, le porte-parole de la présidence Omar Amer a démenti lors d'une conférence de presse télévisée tout remaniement ministériel afin d'apaiser l'opposition avant les manifestations du 30 juin.
Manifester est un droit pour les citoyens qui veulent exprimer leurs points de vue, à condition que les manifestations soient pacifiques, a indiqué M. Amer.
Il a souligné le rôle des forces armées dans la protection de la sécurité nationale du pays, exprimant toutefois ses réserves sur une intervention de l'armée pour empêcher d'éventuels affrontements.
Le président Morsi s'adressera à la nation mercredi soir, une allocution décrite par M. Amer comme "un discours important", le peuple ayant un "besoin urgent de transparence et de position claire" concernant les dernières évolutions de la situation.