Le président de l'Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir, a relancé son initiative pour un consensus national pouvant garantir un meilleur déroulement des élections municipales et législatives prévues entre septembre et octobre prochain en Mauritanie.
Au cours d'un meeting qui a rassemblé dimanche à Nouakchott plusieurs milliers de personnes, il a rappelé que son initiative, lancée en février dernier, visait à sortir le pays de l'impasse politique par le dialogue et la formation d'un gouvernement de consensus national.
Ould Boulkheir a conjuré les deux grands pôles politiques (majorité et opposition radicale) "de bien vouloir répondre à cette initiative" et à se mettre autour de la même table "pour préserver l' unité nationale, celle de ce peuple qui ne cherche que la paix, la sérénité et la fraternité".
Il a en outre appelé à la mobilisation face aux défis sécuritaires, parce que a-t-il dit "le terrorisme et la guerre sont à nos frontières, unissons nous pour protéger notre pays".
Il a en outre renouvelé son appel au président Mohamed Ould Abdel Aziz, le conjurant "d'accepter un gouvernement de consensus qui supervisera les élections qui sortiront le pays de l'impasse".
"Le président m'avait dit qu'il n'accepte pas la formation d'un gouvernement de consensus, mais je continue à espérer que ce ne soit pas une position définitive", a-t-il souligné.
Par ailleurs, Ould Boulkheir a renvoyé dos à dos le président de la République et l' opposition, estimant qu' ils sont tous les deux responsables de la situation actuelle du pays.
Il a demandé à la Coordination de l'Opposition démocratique (COD) qui exige le départ pur et simple du régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, de "baisser le ton et de rompre avec le durcissement de son discours politique pour le rendre modéré, plus décent et plus acceptable".
En février dernier, Ould Boulkheir avait lancé une initiative politique en faveur d'un "compromis national" pour sortir le pays de l'impasse politique.
"Il est temps de tirer les leçons de ce qui vient d'arriver au Mali pour protéger la Mauritanie contre le désordre", avait-t-il déclaré.
Cette initiative intitulée "La Mauritanie d'abord", avait reçu, le soutien d'un large spectre d'acteurs et de formations politiques et de la société civile.