La Coordination de l'Opposition démocratique (COD, regroupant les partis de l'opposition radicale) a rendu public, jeudi, un document exposant sa position sur la tenue des prochaines élections municipales et législatives prévues entre octobre et novembre en Mauritanie.
La COD estime dans ce document qu'elle présente "comme preuve de sa bonne volonté", que pour être "honnêtes et transparentes", ces élections doivent répondre à quatre exigences fondamentales suivantes : "une supervision politique crédible, des institutions électorales fiables, une neutralité de l'Etat et des attributs de la puissance publique et une préparation technique suffisante".
La COD exige comme tout préalable à toutes élections, la mise en place d'un gouvernement de consensus national pour superviser ce processus.
Elle exige enfin que les dirigeants actuels de l'appareil d'Etat soient interdits de se présenter à ces élections ou d'apporter leur soutien à un candidat.
Ces deux dernières conditions, difficilement acceptables par la majorité au pouvoir risquent fort de compromettre toutes les chances de parvenir à un consensus qui puissent sortir le pays de la crise politique, estiment les observateurs.
Un appel à la mise en place d'un gouvernement de consensus national pour sortir le pays de la crise politique a été lancé, le 13 mai dernier, à Nouakchott, par Messaoud Ould Boulkheir, président de l'Assemblée nationale de Mauritanie à l'occasion de l'ouverture d'une session du Parlement.