Certains candidats à l'élection présidentielle ont entamé leur campagne électorale malgré la sollicitation de la présidente de la Commission Electorale Nationale indépendante pour la transition (CENIT), Béatrice Atallah, de suspendre leur campagne électorale.
Une vingtaine de candidats ont entamé depuis lundi dernier leur campagne électorale en prétextant qu'aucun décret du Premier ministre n'annonce le report de l'élection présidentielle, prévue le 24 juillet.
Vendredi dernier, Béatrice Atallah avait appelé à tous les candidats à ne pas procéder à cette campagne.
"Le maintien du 24 juillet, date prévue dans le calendrier électoral pour le premier tour de l'élection présidentielle, n'est plus à l'ordre du jour. La présidente de la CENI-T sollicite donc les 41 candidats à suspendre leur campagne électorale qui devrait commencer le 24 juin prochain ", indique le dernier communiqué de la CENIT.
Ces candidats ont toutefois soutenu que "la date du premier tour de l'élection présidentielle est le 24 juillet et la communauté internationale a déjà donné son consentement pour l' organisation des élections pour cette date".
Ils demandent ainsi le retrait des trois candidats controversés notamment le président de la transition, Andry Rajoelina, l'ancien président Didier Ratsiraka et l'ex-première dame, Lalao Ravalomanana, à la prochaine présidentielle comme l'a sollicité la communauté internationale.
Selon eux, ce sont ces personnalités controversées qui bloquent le processus électoral ainsi que la sortie de crise.
Le 17 juin dernier, la CENIT avait annoncé que l'organisation du premier tour de l'élection présidentielle prévue le 24 juillet de cette année est techniquement impossible.
Il appartient aux experts des Nations Unies et à la CENIT de fixer le prochain calendrier électoral après que le Premier ministre de la transition, Omer Beriziky ait signé le décret de report de ces élections.