A l'initiative du Haut- Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR) et de la Commission Nationale d'Accueil et de Réinsertion des Réfugiés et des Rapatriés (CNAR), des dizaines de cadres de la police et de lagendarmerie nationales tchadiennes sont formés depuis mardi à la protection internationale des réfugiés.
Les cadres de l'Etat tchadien vont être outillés sur les droits et devoirs du réfugié, mais également sur des notions telles le droit d'asile, le mandat du HCR et le rôle de l'Etat dans la protection des réfugiés.
"Cette formation pour nous est très importante. Ça vous permettra de comprendre ce que nous faisons et à nous aider à mieux pouvoir servir les personnes qui relèvent du mandat du HCR", a indiqué Bamba Tall, administrateur principal chargé de la protection au HCR, en ouvrant les travaux.
Selon M. Mahamat Nour Abdoulaye, secrétaire permanent de la CNAR, le gouvernement tchadien, bien que soucieux du respect de ses engagements internationaux, attache un intérêt capital dans le contexte actuel à faire la part des choses entre une personne qui cherche une protection internationale et une personne qui se déplace pour des raisons économiques ou qui constitue un danger pour la population civile.
"Au cours de cette formation, ils [les cadres de la police et de la gendarmerie du Tchad, Ndlr] seront amenés à rendre des services utiles aux demandeurs d'asile et aux réfugiés ayant obtenu leur statut", a-t-il ajouté.
Depuis 2003, le Tchad accueille sur son territoire plus de 300. 000 réfugiés soudanais du Darfour qui sont installés dans les 13 camps à l'Est du pays, plus de 60.000 réfugiés centrafricains dans 5 camps au Sud et quelques milliers des réfugiés de différentes nationalités installés dans plusieurs villes dont N'Djaména, la capitale.
Suite aux violences intercommunautaires survenues au début de l'année 2013 au Darfour, 30.000 autres réfugiés soudanais et 20. 000 retournés tchadiens ont été accueillis respectivement à l'est du Tchad, ainsi que 7.000 centrafricains au sud fuyant les troubles politiques dans leur pays.
Outre la protection internationale, le gouvernement tchadien assure la sécurité physique de ces personnes réfugiées de même que la sécurité des humanitaires et de leurs biens sur l'ensemble des zones d'accueil.