La présidente de la Commission électorale Nationale Indépendante pour la transition ( CENIT), Béatrice Atallah, s'est expliquée sur l'organisation des élections à Madagascar, selon un communiqué publié lundi.
"Les élections sont nécessaires mais insuffisantes puisque le processus technique et le processus politique sont inséparables. Les élections ne sont que le début de sortie de crise et non une fin", a-t-elle indiqué.
En ce qui concerne l'organisation des élections avec ou sans la communauté internationale, Béatrice Atallah, a expliqué que "si Madagascar se décide d'être avec la communauté internationale, cette dernière impose diverses conditions qui rendent nécessaire le redressement des dysfonctionnements de certains détails techniques".
Pour l'instant, la Communauté internationale a suspendu le financement de l'impression du bulletin unique et du transport des cartes d'électeurs jusqu'aux districts, a-t-on précisé.
Par contre, "si Madagascar se mobilise à faire les élections sans la Communauté internationale, l'Etat malgache assurera le financement du processus et le Projet d'Appui au cycle électoral ( PACEM) sera caduque et on accusera sûrement de la CENIT de dépendance vis-à-vis de l'Etat et les mauvaises langues s' acharneront sur elle", a mentionné Béatrice Atallah.
"Dans ce cas, les observateurs internationaux ne viendront pas et la sécurité du processus électoral sera hypothéquée, le délai de report des élections sera plus conséquent et les dépenses et les charges pour les fournitures et les matériels électoraux augmenteront", a-t-elle indiqué.
Récemment, le gouvernement a adopté un décret de report des élections, suite à un cas de force majeure validée par la Cour Electorale Spéciale.
Parmi les 41 candidats validés, le président de la transition Andry Rajoelina, l'ex-Première dame Lalao Ravalomanana et l'ancien chef d'Etat Didier Ratsiraka sont contestées par la Communauté internationale.