Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a indiqué lundi que Damas est "sérieux" concernant sa participation à la prochaine conférence de Genève sur la Syrie, en soulignant cependant que son gouvernement ne cèderait pas le pouvoir à l'opposition.
"Nous irons à la conférence de Genève afin de parvenir à l'arrêt de la violence et du terrorisme, que nous considérons comme une demande populaire", a déclaré M. Mouallem lors d'une conférence de presse transmise en direct par la télévision d'Etat.
Cependant l'idée de remettre le pouvoir à l'autre partie est "illusoire", a souligné le chef de la diplomatie syrienne.
Selon lui, les représentants de son gouvernement iront à Genève pour discuter de la formation d'un gouvernement d'union nationale représentant le peuple syrien.
Le ministre a par ailleurs critiqué la décision de pays occidentaux d'armer l'opposition, la qualifiant d'acte "dangereux" qui "vise à prolonger la crise et le chaos".
"Armer les rebelles ferait obstacle à la conférence de Genève et tuerait plus de notre peuple. Nous allons insister à Genève sur l'arrêt de la violence et du terrorisme", a lancé M. Mouallem, avant d'ajouter que "nous sommes prêts à discuter des moyens pour l'arrêt de la violence et de l'armement, et de la formation des rebelles armés".