Une cinquantaine de combattants de Boko Haram détenus par les forces de sécurité dans l'État de Borno dans le nord-est du Nigeria ont déclaré être prêts à accepter l'accord d'amnistie offert par le président Goodluck Jonathan.
Les combattants détenus ont déclaré être disposés à abandonner l'offensive de Boko Haram contre l'État et à adopter le dialogue grâce au processus d'amnistie président.
L'un des détenus, Adam Konto, a déclaré au ministre nigérian des Affaires Intergouvernementales et président du comité présidentiel sur le dialogue et la résolution pacifique des défis de sécurité du Nord, Kabir Taminu Turaki, en visite dans le centre de détention mardi, que tous les détenus étaient disposés à ne plus prendre les armes contre la nation.
"Nous promettons d'aider les autorités si on nous offre une seconde chance, tout en reconnaissant nos crimes", a-t-il ajouté.
"La plupart d'entre nous avons été conditionnés et endoctrinés par cette secte et on nous a donné des actes ignobles à commettre sans que nous comprenions réellement ce que nous faisions", a déclaré M. Koto, s'exprimant au nom des autres détenus.
En réponse, M. Turaki a promis que le gouvernement fédéral examinerait la requête et le cas des détenus, ajoutant "si vous êtes sincères et que vos propos sont conformes aux informations que nous avons récoltées, nous vous accueillerons dans le programme d'amnistie proposé".
Le 14 mai, le président nigérian Goodluck Jonathan a déclaré l'état d'urgence dans les États d'Adamawa, de Yobe et de Borno dans le nord du pays, suite à des vagues de meurtres et d'attaques attribués à des membres présumés de Boko Haram.
Ces trois États partagent des frontières intérieures entre eux et des frontières internationales avec trois autres pays d'Afrique, le Cameroun, le Tchad et le Niger.