Le ministre égyptien des Affaires étrangères Nabil Fahmy, a déclaré lundi que son pays travaille dur pour sécuriser ses frontières avec la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas.
"Toute tension sur le terrain concernant la zone frontalière entre Gaza et l'Egypte affecte les opérations au point de passage de Rafah", a déclaré M. Fahmy aux journalistes dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie, se référant à la porte principale de la bande de Gaza vers le monde extérieur, qui traverse la péninsule rétives du Sinaï dans la partie orientale de l'Egypte.
"Nous sommes déterminés à sécuriser les frontières tout en tenant compte de la situation humanitaire du peuple palestinien à Gaza", a affirmé M. Fahmy, qui est arrivé ici pour une brève visite visant à rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas et d'autres hauts responsables, lors d'une conférence de presse.
M. Fahmy a révélé que lui et M. Abbas ont discuté de la question du point de passage de Rafah.
M. Abbas n'a pas de forces dans la bande de Gaza, car le Hamas les ont battu et ont évincé son mouvement le Fatah lors d'une brève guerre civile en 2007.
Le 3 juillet, l'armée égyptienne a renversé l' allié historique du Hamas: les Frères musulmans et le président Mohammed Morsi, qui a fait seulement un an au pouvoir, portant un coup majeur pour le Hamas à Gaza.
Depuis l' éviction de M. Morsi, le Rafah a fonctionné à 25% de sa capacité par rapport aux mois précédents.
Le Hamas s' est également plaint que l'armée égyptienne a lancé la plus féroce répression contre les tunnels de contrebande sous la frontière sud de Gaza avec l'Egypte. Les tunnels ont servi de bouée de sauvetage du Hamas alors qu'Israël et l'ancien président égyptien Hosni Moubarak ont imposé des restrictions sur le Gaza pour affaiblir le Hamas en 2007.
Entre temps, M. Fahmy a déclaré que l'objectif du Caire restera à soutenir la réconciliation nationale entre le Hamas et le Fatah. "Nous faisons des efforts pour parvenir à la réconciliation palestinienne", a-t-il conclu.