Dix-sept éléments de la Séléka reconnus coupables d'actes de violences et de pillages, lors des attaques du quartier Boy-Rabe à Bangui, ont été condamnés mercredi à 8 ans de prison ferme et une amende de 250 000 FCFA (environs 500 dollars US) chacun.
Selon le jugement du tribunal de grande instance de Bangui, ces 17 condamnés sont coupables des vols, destruction des biens appartenant à autrui, et acte de nature à troubler l'ordre public. Deux autres inculpés ont été relaxés et un mandat d'arrêt a été lancé contre cinq autres qui ont pris fuite.
Le 20 août dernier, une opération de désarmement au quartier Boy-Rabe, par les éléments de la Séléka a débouché à des cas de pillage et d'assassinat. Le bilan officiel faisait état d'une dizaine de personnes tuées et des blessés.
Ce procès intervient alors que la situation reste confuse dans la capitale et les autres villes de ce pays de l'Afrique centrale où des rebelles regroupés dans une alliance, la Séléka, avait renversé par force le régime de François Bozizé, au mois de Mars.
Les agents des ONGs humanitaires telles que l'Agence d'aide à la Coopération Technique et au Développement ( ACTED), Médecin sans frontière (MSF), le comité internationale de la Croix-Rouge (CICR), Action contre la faim (ACF), ont manifesté mercredi dans la matinée à Bangui pour dénoncer les actes de violence sur le personnel humanitaire.
Deux agents de l'ACTED, ont été tués samedi dernier par des éléments de la Séléka à Bossangoa (nord).
Bossangoa et Bouca, deux villes situées au nord du pays ont été attaquées par des hommes armés qui se revendiquaient proche de François Bozizé.
Dans une déclaration diffusée mercredi soir à la radio nationale, le porte parole de la présidence Guy Simplice Kodégué a précisé que le bilan provisoire de l'affrontement dans le nord est de 100 morts et une quarantaine de blessés. Un bilan précédent par la présidence faisait état d'une soixantaine de morts.