Le prochain sommet ordinaire de la Communauté est-Africaine « CEA » (Kenya, Ouganda, Tanzanie, Rwanda et Burundi) attendu en novembre prochain à Kampala (Ouganda) se prépare dans un environnement régional apaisé, a rassuré lundi à Bujumbura Mme Léontine Nzeyimana, ministre burundaise à la Présidence chargée des Affaires de la Communauté Est-Africaine (CEA).
La ministre Nzeyimana, qui s'exprimait en marge d'une rencontre d'échanger avec les responsables des médias locaux sur la promotion de la communication de l'intégration régionale au sein de la CEA, a tenu à rassurer l'opinion nationale, régionale et internationale, que la CEA évolue très bien et cordialement au niveau de la mise en oeuvre des différents protocoles.
« Donc je vous rassure qu'il n'y a pas d'inquiétudes sur la viabilité de la communauté, car tout se passe bien, les projets se poursuivent bien comme ça été programmé », a-t-elle insisté à l' endroit de la presse qui s'inquiétait des récentes expulsions de quelques milliers de burundais installés en Tanzanie depuis plusieurs années.
A la question de savoir si une telle vivacité de la CEA laisse présager la mise en place de la fédération politique au sein de la communauté pour le court terme, la ministre Nzeyimana a souligné que la fédération politique est un projet à long terme parce qu'où on en est encore aujourd'hui à l'étape de la négociation du protocole portant sur l'union monétaire. Celui-ci, a-t-elle précisé, sera signé lors du sommet des chefs d'Etat de la CEA en novembre prochain dans la capitale ougandaise.
Et il faudra attendre dix ans pour mettre en oeuvre ce protocole parce qu'il y a beaucoup de formalités à remplir pour pouvoir se doter une monnaie commune, a ajouté la ministre Nzeyimana. Ce n'est qu'après dix ans, que les pays membres de la CEA pourront aborder la mise en oeuvre du protocole relatif à la fédération politique.