Les troupes gouvernementales appuyées de chars et d'artillerie lourde, ont encerclé la base du leader du principal parti d'opposition du Mozambique, a rapporté lundi l'agence de presse officielle AIM.
Citant des rapports des médias indépendants STV et O Pais, l' agence AIM a déclaré que l'encerclement de l'armée d'un périmètre d'environ 30 kilomètres autour de Satunjira a terminé le week-end, suite à trois attaques contre des cibles militaires par des rebelles de la Renamo la semaine dernière.
Les autorités militaires ont gardé le silence sur l'encerclement et ont nié des rapports disant que sept soldats ont été tués dans la dernière vague d'attaques rebelles.
Les autorités disent qu'ils n'ont pas l'intention d'attaquer la base de la Renamo, a déclaré Afonso Dhlakama, le chef de file de Satunjira. Toutefois, les soldats ont été ordonnés à riposter si les rebelles frappent à nouveau, selon O Pais.
Ceci a marqué une escalade de la tension politique dans ce pays d'Afrique australe depuis juin.
Au cours des derniers mois, les militants vétérans de la Renamo ont été accusés d'avoir attaqué des avant-postes de l'armée, des civils, et d'avoir saboté le système de transport, principalement dans l'ex-fief rebelle dans la province de Sofala, tuant plus d'une douzaine.
La Renamo, un ancien mouvement rebelle impliqué dans une guerre civile de 16 ans contre le gouvernement jusqu'en 1992, a menace de boycotter les élections locales en novembre à moins que des changements soient effectués à la loi électorale du pays.
Les deux parties étaient également en train de planifier un sommet entre leurs dirigeants. Mais le lieu n'a pas été décidé car M. Dhlakama ne tient pas à quitter Satunjira .
Le chef de l'opposition, qui a fui vers sa base dans le centre du pays il y a un an, craint que s'il quitte Satunjira, il sera arrêté.