La Campagne nationale des 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre, a été lancée lundi dans la commune rurale de Ranotsara dans la ré gion d'Ihorombe, dans le centre sud de la Grande île, avec la célé bration de la Journée Internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, apprend-on du communiqué du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), lundi.
La campagne a été lancée à Ranotsara par le ministère de la population et des affaires sociales malgache en partenariat avec le Système des Nations Unies et la Plateforme nationale de lutte contre les violences basées sur le genre sous le thème de la campagne « une promesse est une promesse : il est temps de passer à l'action pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes ».
La commune de Ranotsara a été choisie en raison de la recrudescence des cas de violences perpétrées à l'encontre des femmes dans la région d'Ihorombe. « Rassemblons nos efforts pour lutter contre la perte des valeurs Malagasy et les pratiques malsaines des us et coutumes qui favorisent l'humiliation et la violence à l'égard des femmes », a déclaré la ministre de la population et des affaires sociales, Olga Ramaroson, lors du lancement.
La violence basée sur le genre constitue non seulement une violation flagrante des droits de l'homme, mais aussi une expression des inégalités sociales existantes entre les hommes et les femmes, a-t-on indiqué. « De meilleures lois doivent être é laborées et mises en application pour prévenir les violences basé es sur le genre et soutenir les victimes», a déclaré le Coordonnateur résident du Système des Nations Unies Fatma Samoura.
Elle a appelé les autorités policières et judiciaires à collaborer avec le gouvernement, la société civile et les partenaires internationaux pour s'attaquer aux causes profondes de la violence faite à l'égard des femmes et des filles, soutenir les victimes, et traduire les coupables en justice.
A Madagascar, les violences conjugales, les violences sexuelles telles que le viol, le harcèlement sexuel et le proxénétisme sont les formes de violences basées sur le genre les plus courantes. Des textes de lois condamnant ces violences ont été adoptés et des actions visant au renforcement des capacités techniques des prestataires de services de prise en charge des survivantes ont ét é entreprises.
Notons que cette campagne des 16 jours d'activisme est l'occasion de mener un plaidoyer fort pour accélérer la mise en place de mécanismes nationaux de prévention et de riposte aux violences basées sur le genre, a-t-on indiqué. Il s'agit également d'attirer l'attention des décideurs nationaux, régionaux et locaux sur la nécessité de rendre effectifs les mécanismes de prévention et de prise en charge des violences basées sur le genre à Madagascar.