Le comportement du peuple chinois, à travers "sa rigueur et sa discipline", a séduit des artistes du ballet "Silaba" (le sommet en langue locale mandingue).
Bocar Djiba, manager de ce groupe basé à Thiaroye (banlieue de Dakar), qui vient de séjourner en Chine, n'a pas été avare d'éloges à l'égard du peuple chinois, lors d'un entretien avec Xinhua.
"Nous avons découvert lors de notre séjour dans ce pays que les Chinois comptent d'abord sur eux-mêmes pour leur développement, mais surtout qu'ils sont très ponctuels aux heures de travail", a-t-il indiqué.
Composé de 25 membres, le groupe d'artistes sénégalais a séjourné pendant deux semaines en Chine pour une série de spectacles, d'abord dans la ville de Yichang qui a abrité l'ouverture de la 9ème édition du festival international de folklore de Chine.
Les artistes sénégalais, qui se sont ensuite rendus à Beijing où s'est tenue la cérémonie de clôture de la rencontre culturelle internationale, ont longuement vanté la discipline et l'accueil du peuple chinois qui, selon eux, est le résultat de la politique éducative de ce pays.
"Nous avons aussi découvert que les Chinois sont un peuple discipliné qui est en plus très accueillant. On sent que les Chinois ont mis l'accent sur l'éducation de leur population", a fait savoir M. Djiba.
"Nous pensons que la coopération entre notre pays et la Chine peut nous être très bénéfique parce que nous pensons que la Chine est un modèle dont il faut s'inspirer. Il faut prendre exemple sur les Chinois qui sont sur la bonne voie", a soutenu l'artiste sénégalais.
Pour sa part, Sadio Cissokho, un autre artiste du ballet, a rappelé que son groupe était en Chine pour représenter "dignement" le Sénégal au Festival international de folklore de Chine qui avait enregistré la participation de 16 groupes artistiques.
"Lors de ce festival, notre groupe s'est illustré à travers la danse traditionnelle au rythme du tam-tam et la chanson, pour montrer notre culture. On chantait en mandingue (une langue sénégalaise)", a-t-il indiqué.
Selon lui, le public chinois a très fortement apprécié leur prestation et des spectateurs ont constamment cherché à immortaliser l'événement en se photographiant avec les artistes sénégalais, au point de retarder leur remontée en scène.
"Il faut dire que nous avions très souvent pris du retard pour monter sur scène parce que le public chinois cherchait à prendre des photos avec nous et ce que nous acceptions avec plaisir", a avoué Sadio Cissokho.
Les mêmes scènes, a-t-il poursuivi, se répétaient après chaque prestation du groupe et là aussi, les artistes sénégalais accusaient du retard pour rejoindre le bus qui doit les ramener à leur logement.
"Cela faisait plaisir et c'était très motivant pour nous. Cela nous a donné envie d'aller conquérir le public d'autres pays dans le monde pour montrer notre culture et là nous travaillons pour cela", a-t-il commenté.
Les artistes du groupe Silaba, a expliqué Sadio Cissokho, perpétuent l'héritage culturel laissé par leurs parents.
"Par exemple, moi, mon père était manager de ce groupe. Nos grands frères ont poursuivi cette œuvre. Et aujourd'hui, nous aussi avons la charge de continuer ce travail".
"Notre voyage en Chine était superbe. Nous avions bien été accueillis. Une fois sur scène, c'est comme si nous étions les seuls à participer à ce festival. Nous avons montré notre culture", s'est félicité Amy Coulibaly, une danseuse du groupe.
"Il est clair que nous allons un jour retourner en Chine parce que nous y avons laissé une bonne image après notre prestation. Nous pensons avoir fait plaisir aux Chinois", a ajouté la danseuse qui fait partie des responsables de la troupe.
Ces artistes sénégalais ont vivement souhaité plus de dynamisme dans la coopération culturelle entre le Sénégal et la Chine qui pourrait être "très bénéfique" pour leurs compatriotes, en particuliers les artistes.