Mohammed Morsi a été l'un de ceux qui s'est évadé de prison après avoir été rassemblé avec d'autres dirigeants des Frères Musulmans après le soulèvement de 18 jours qui a renversé Hosni Moubarak, qui a éclaté le 25 janvier 2011. |
L'Egypte a annoncé que 130 personnes qui se sont échappées de prison pendant le soulèvement contre l'ancien président Hosni Moubarak -y compris l'ancien président Mohamed Morsi- devront faire face à un procès. Il s'agit de la troisième série de chefs d'accusation retenue contre Morsi depuis qu'il a été destitué par l'armée en juillet, qui a intensifié la répression contre son groupe des Frères Musulmans dans les mois qui ont suivi.
Plus tôt cette semaine, le procureur a ordonné que Morsi et 35 autres dirigeants des Frères subissent un procès dans une affaire distincte où ils sont accusés de complot avec des étrangers, y compris le Hamas et le Hezbollah, et d'avoir mené un complot terroriste contre l'Egypte. Ces accusations, qualifiées de « dérisoire » par les Frères Musulmans, pourraient valoir la peine de mort à Morsi et ses collègues.
Jeudi, le Secrétaire à la Défense des États-Unis, Chuck Hagel, a exprimé sa préoccupation au sujet des accusations portées contre Morsi et d'autres dirigeants des Frères dans un appel téléphonique avec le chef de l'armée, le général Abdel Fatah al-Sisi, l'homme qui a renversé le premier dirigeant égyptien élu librement.
Dans une déclaration de trois pages, le juge d'instruction, Hassan al-Samir, décrit la nouvelle affaire, relative à des évasions de prison lors de la révolte anti- Moubarak, comme « le crime de terrorisme le plus dangereux dont le pays ait été témoin ». Samir a dit qu'il avait découvert un « plan terroriste » ourdi par les Frères Musulmans depuis longtemps et mis en œuvre avec des acteurs étrangers, comme les militants chiites du mouvement Hezbollah au Liban et le groupe islamiste palestinien Hamas, qui gouverne la bande de Gaza.