Le Niger et le Mali vont renforcer leurs efforts pour assurer la sécurité à leur frontière commune, annonce le ministre malien de la Défense et des Anciens combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, à l'issue d'une visite de travail à Niamey.
"Nos chefs militaires, de part et d'autre, au plus proche du terrain, vont se concerter assez régulièrement et voir comment, de manière générale, mutualiser nos capacités pour soustraire les populations des agissements néfastes des groupes qui essayent d'instrumentaliser les problèmes communautaires, de les exploiter pour essayer de saper la cohésion entre les populations", a déclaré Soumeylou Boubèye Maïga, au sortir d'une audience que lui a accordée mardi le président nigérien, Issouffou Mahamadou.
Le ministre malien s'était auparavant entretenu avec le ministre nigérien de la Défense nationale, Mahamadou Karidjo.
Soumeylou Boubèye Maïga a indiqué avoir échangé avec le président nigérien sur les "incidents qui se sont produits récemment dans le secteur frontalier et à l'intérieur du Mali".
Il a expliqué que le but de cette rencontre est "d'actualiser les dispositions déjà convenues par le passé" et de "renforcer la coopération" entre les deux pays pour la sécurité transfrontalière.
"La sécurité de nos pays est indivisible et toutes les occasions sont bonnes pour que nous puissions mettre en commun nos capacités, notre savoir-faire et développer au niveau de nos militaires une maîtrise toujours plus importante de la situation", a dit le ministre malien de la Défense et des Anciens combattants.
"Nous avons bon espoir que les décisions que nous avons arrêt ées vont nous permettre de faire face à la situation", a-t-il ajouté.
Le ministre malien de la Défense et des Anciens combattants a salué l'opération "Flintlock 2014" actuellement en cours au Niger et qui fait suite à une opération du genre (Meharé) conduite au Mali par le Niger et l'Opération Serval de l'armée française.
L'opération "Flintlock 2014" est une manoeuvre militaire conjointe de huit pays en vue de lutter contre le terrorisme au Sahel.