Les enseignants et les techniciens de la santé de la Guinée-Bissau ont entamé ce mardi une grève, respectivement de 30 et de sept jours, pour réclamer notamment le paiement de six mois d'arriérés de salaire, a-t-on appris de source syndicale.
Selon Laureano Pereira da Costa, président du syndicat des enseignants, également le porte-parole des grévistes, le gouvernement de transition ne s'est pas engagé à satisfaire leurs doléances.
"Ce gouvernement de transition ne se soucie pas des secteurs, notamment l'éducation et la santé", a affirmé M. da Costa.
Face au non-paiement de 3 à 5 mois d'arriérés de salaire des fonctionnaires bissau-guinéens, l'Union nationale des travailleurs de la Guinée-Bissau, la plus grande centrale du pays, menace aussi de déclencher une grève générale dans le secteur public et privé à partir de ce mercredi et pour trois jours.
La Guinée-Bissau, qui est en pleine campagne pour les élections générales (présidentielle et législatives), est l'un des pays les plus pauvres du monde.
Elle ne parvient pas à couvrir l'ensemble du budget de l'Etat qui présente un déficit de plus de 60%, couvert par l'aide extérieure dont une bonne partie a été suspendue à la suite du coup d'état du 12 avril 2012.
La Banque mondiale avait promis au gouvernement de transition en décembre 2013 de payer à partir de janvier 2014 six mois de salaire dans l'éducation et la santé.