Les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont appelé mercredi la Guinée-Bissau à organiser sans délais supplémentaires les élections législatives et présidentielles qui ont déjà été repoussées à deux reprises.
"Les membres du Conseil de sécurité sont préoccupés par les retards accumulés dans le processus électoral et soulignent que ces retards ont un impact négatif sur la situation socio-économique, sécuritaire et humanitaire du pays, qui est déjà fragile", ont-ils affirmé dans une déclaration, à l'issue d'une réunion mercredi consacrée à la situation en Guinée-Bissau.
Les élections générales (législatives et présidentielles) en Guinée-Bissau ont été reportées au 13 avril 2014, selon un décret émis par le président de la République de transition, Manuel Serifo Nhamadjo, rendu public vendredi.
C'est la troisième fois que les élections générales (législatives et présidentielles) ont été reportées en Guinée-Bissau depuis le coup d'Etat du 12 avril 2012 qui avait renversé le régime de Carlos Gomes Junior. Les premières dates retenues étaient le 24 novembre 2013 et le 16 mars 2014.
"Les membres du Conseil soulignent qu'il est nécessaire d'organiser les élections législatives et présidentielles sans délais supplémentaires. Ils exhortent les autorités de transition à assurer une atmosphère propice à l'organisation des élections en toute sécurité avec la pleine et libre participation de tous les citoyens, y compris les femmes", ont-ils ajouté.
Lors de la réunion, le chef du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (ONUGBIS), José Ramos Horta, a indiqué que les élections législatives et présidentielles, devraient se tenir le 13 avril, après deux reports successifs.
"Si tout se passe bien, le processus électoral sera terminé avant que ne prennent place les discussions sur le renouvellement du mandat de l'ONUGBIS, en mai, au Conseil de sécurité", a déclaré M. Ramos Horta, lors de la présentation du rapport du secrétaire général au Conseil de sécurité.
M. Horta a également exhorté la communauté internationale à voir la situation en Guinée-Bissau sur le long terme et au-delà de l'actuelle période de transition électorale.