Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a exprimé mercredi son indignation face au meurtre brutal de quelque 45 adolescents, âgés de 13 à 17 ans, perpétré mardi par des hommes armés non identifiés dans le collège du gouvernement fédéral de Buni Yadi, dans l'Etat de Yobe, au Nigeria.
"Nous condamnons dans les termes les plus forts cette attaque brutale contre des élèves", a déclaré le directeur régional de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, Manuel Fontaine. "Bien de jeunes vies ont été fauchées. Encore plus d'élèves et d'enseignants sont privés de leur droit à l'éducation. Les attaques perpétrées contre les enfants et les écoles sont inacceptables en toute circonstance", a-t-il souligné.
Plus tôt mercredi, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a également fermement condamné ce qu'il a défini comme le "meurtre brutal" survenu dans le nord-est du Nigeria .
Le collège du Nigeria est situé dans une région en proie aux attaques des activistes islamistes qui ont pris par le passé les églises, les installations de sécurité, les écoles et les villages pour cible. Des milliers de personnes ont été tuées depuis 2009, suite à l'insurrection des insurgés de Boko Haram dans ce pays d'Afrique de l'Ouest .
L' UNICEF est profondément préoccupé par les attaques répétées contre des écoles dans le nord du Nigeria, où la peur et la violence règnent, a déclaré l'organisme dans un communiqué.
Depuis juin 2013, quatre attaques ont entraîné la fermeture d'écoles, affectant ainsi des milliers d'élèves, dont beaucoup n'ont pas accès à l'apprentissage formel depuis des mois.
"Quand une école est attaquée et que les élèves deviennent des cibles, non seulement leurs vies sont brisées, mais l'avenir du pays est également volé", a déploré M. Fontaine. "L'UNICEF présente ses plus sincères condoléances à toutes les familles et les communautés touchées par ces actes insensés et appelle à davantage d'efforts pour protéger tous les enfants à travers le Nigeria", a déclaré le communiqué de presse.