Le Nigeria reste ouvert au dialogue constructif avec la secte Boko Haram pour mettre fin à l'insurrection dans le nord-est du pays, a déclaré lundi le président Goodluck Jonathan.
Le dirigeant nigérian a tenu ces propos à Abuja, capitale du pays, lors de son discours d'ouverture à un séminaire international sur le Respect des droits de l'Homme et du droit humanitaire international dans les opérations de sécurité intérieures.
M. Jonathan a appelé les membres de la secte à déposer les armes et à présenter leurs griefs éventuels devant le gouvernement.
Dans l'attente de la réponse de la secte, les opérations militaires dans les régions troublées seront maintenues pour protéger les vies et les biens des habitants, a déclaré le président, ajoutant que la déclaration de l'état d'urgence dans les Etats d'Adamaoua, de Borno et Yobe est l'une des mesures prises pour contenir les activités des insurgés.
Il a affirmé que le Comité national pour la paix et le dialogue dans les régions du nord du pays a été constitué pour étudier les moyens de dialoguer avec la secte Boko Haram en vue de répondre à leurs doléances, le cas échéant.
"Je tiens à utiliser cette plateforme pour renouveler mon appel précédent aux membres de la secte pour déposer les armes et engager le gouvernement de manière constructive afin de répondre à leurs doléances, si vraiment ils ont des raisons de faire ce qu'ils font", a-t-il ajouté.
Le conseiller de sécurité nationale, le colonel à la retraite Sambo Dasuki, a déclaré auparavant que les forces armées nigérianes ont été engagés dans les opérations internes dans 32 Etats.
L'insurrection de Boko Haram, qui a commencé en 2009, a causé des milliers de victimes dans les Etats du Nord. Face à l'escalade des conflits, le président nigérian a déclaré l'état d'urgence dans les Etats d'Adamaoua, Borno et Yobe en mai 2013.