Le porte-parole du gouvernement congolais et ministre de la Communication et Medias, Lambert Mende, a demandé mercredi la compréhension des ONG qui réclament l'arrestation du président soudanais Omar El-Bechir, à Kinshasa pour participer au sommet du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa).
De nombreuses ONG ont demandé au gouvernement congolais de livrer à la Cour Pénal Internationale (CPI) le chef d'Etat soudanais visé par un mandat d'arrêt international pour plusieurs crimes.
"Tout ce que nous demandons à ces ONG, c'est de prendre acte que la République démocratique du Congo, leur pays, a des obligations vis-à-vis de l'organisation régionale, Comesa, qui a invité le président El-Bechir à venir participer à un sommet à Kinshasa", a-t-il expliqué.
Lambert Mende a aussi rappelé les obligations de la RDC vis-à- vis de l'Union africaine (UA), "qui a pris une position très claire vis-à-vis des mandats émis contre les chefs d'Etat africains en exercice".
"Donc, nous sommes là face à une contrariété majeure déjà suffisamment difficile. Je pense que ce n'est pas le lieu de provoquer des polémiques. Nous demandons la compréhension des uns et des autres", a souligné le porte-parole.
Le président soudanais Omar El-Bechir est recherché par la CPI pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide. La cour l'accuse d'avoir commis ces crimes en 2003 au Darfour, région soudanaise alors en rébellion contre Khartoum.
Mercredi, 88 ONG de défense des droits de l'homme avaient déposé une plainte au Parquet général de la Rpublique, désapprouvant l'invitation de M. El-Bechir à participer au sommet du Comesa et demandant au gouvernement congolais d'arrêter le président soudanais et de le transférer à la CPI.