La société civile de Songololo, dans la province du Bas-Congo, a dénoncé jeudi la destruction de deux champs de chanvre et de quatre habitations par l'armée angolaise la semaine passée à Tampala, localité congolaise située à quelques kilomètres de la frontière angolaise.
"A travers cet acte nous déplorons une violation du territoire congolais par l'armée angolaise", a déclaré jeudi le président de la société civile de Songololo, dans la province du Bas-Congo, M. Nzuzi Nzau.
Il a affirmé que c'est l'hélicoptère angolais qui a détruit les deux champs de chanvre et les quatre habitations. "Il a survolé le village de Tampala le samedi 15 février dernier. Il faut dire que ce n'est pas la première fois que l'armée angolaise traverse la frontière congolaise sans être inquiétée", a-t-il souligné.
"Il y a plus de cinq mois, des policiers angolais étaient entrés dans le village congolais de Nkamuna pour arrêter deux personnes suspectées d'être des vendeurs de drogue. Ces Congolais avaient été acheminés dans des maisons d'arrêt angolais. Apres un mois, à en croire la société civile de Songololo, l'un d'eux avait trouvé la mort", a noté M.Nzuzi Nzaua.
De son coté, l'administrateur du territoire de Songololo a confirmé la destruction de ces champs de chanvre. Mais il a indiqué qu'ils ne se trouvaient pas en territoire congolais mais plutôt dans la zone frontalière neutre.
Cependant, les propos de l'administrateur ont été démentis par les habitants du Songololo, qui soutiennent que les champs détruits sont bien situés dans le territoire congolais.