Le président de l'Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques ( OLUCOME), Gabriel Rufyiri, serait mêlé dans l'assassinat du vice- président de cette organisation, Ernest Manirumva, survenu en avril 2009.
"Le ministère public est en train d'exploiter certains éléments de preuve à sa disposition à charge de certaines personnes dont le président de l'OLUCOME (Gabriel Rufyiri, ndlr) qui, lui aussi, est cité parmi ceux qui sont mêlés de près ou de loin à l'assassinat d' Ernest Manirumva", a déclaré le procureur général de la République du Burundi, Valentin Bagorikunda.
Il a invité, d'une part, la famille directe de feu Ernest Manirumva à collaborer avec la justice dans la manifestation de la vérité, et d'autre part, quiconque détiendrait des éléments de preuve sur cet assassinat à les apporter en toute sérénité au ministère public.
Le procureur général de la République a fait savoir que selon les enquêtes, certaines personnes mêlées dans cet assassinat sont au Burundi, et d'autres sont en cavale à l'étranger.
"Ceux qui présentaient les indices sérieux de culpabilité ont été arrêtés et traduits en justice. Leur dossier est pendant devant la Chambre de cassation de la Cour Suprême et ce même dossier sera appelé en audience publique le 9 avril 2014 et c'est l'OLUCOME qui s'est pourvue en cassation", a précisé M. Bagorikunda.
Quant à ceux qui sont en cavale, il a indiqué qu'ils sont recherchés par le biais d'Interpol.
Le dossier "est resté ouvert et est en cours d'instruction au parquet de la Mairie de Bujumbura", a ajouté M. Bagorikunda.
Ernest Manirumva, défenseur des droits de l'homme, a été assassiné chez lui dans la nuit du 8 au 9 avril 2009. L'Olucome a demandé la mise en place d'une commission d'enquête internationale pour investiguer sur ce meutre.
Approché par Xinhua, M. Rufyiri a déclaré qu'il est sidéré mais n'a rien à dire.
L'Olucome, fondé en 2002 par Gabriel Rufiri, est connu pour ses critiques envers le gouvernement.