Le président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé mardi qu'il allait signer une demande pour rejoindre 15 traités internationaux et organisations de l'ONU, en réponse au délai d'Israël pour libérer le dernier groupe de prisonniers palestiniens à longues peines.
M. Abbas a fait cette remarque lors d'une réunion avec les dirigeants palestiniens à Ramallah, en Cisjordanie. Il a signé un des traités pendant son discours télévisé.
La décision de M. Abbas fait suite à l'échec des Etats-Unis à convaincre Israël de libérer le groupe de 26 prisonniers palestiniens encore détenus dans les prisons israéliennes.
En signant les traités internationaux, et particulièrement les quatre conventions de Genève, les Palestiniens peuvent déposer plainte et engager des procès en lien avec les violations des droits de l'homme et les activités d'implantation d'Israël.
"Si Israël ne libère pas le groupe de prisonniers restant, nous signerons et rejoindrons l'intégralité des traités et organisations", a lancé M. Abbas.
Après que leur statut à l'ONU fut devenu celui d'Etat observateur non-membre, les Palestiniens sont devenus éligibles pour signer 63 traités, conventions et protocoles internationaux, et devenir membres d'institutions internationales comme la Cour pénale internationale.
Par ailleurs, M. Abbas a précisé qu'il ne cherchait pas une confrontation avec les Etats-Unis, dans la mesure où ces derniers servent de médiateurs dans les négociations de paix entre les Palestiniens et Israël.
"Le fait de signer les traités internationaux est un droit des Palestiniens et non pas un acte dirigé contre les Etats-Unis, ou quelque autre partie, y compris Israël", a-t-il poursuivi.
Lorsque les négociations de paix ont repris entre les Palestiniens et Israël en juillet dernier, Israël avait accepté de libérer 104 prisonniers Palestiniens condamnés à des longues peines en quatre groupes successifs, pour qu'en échange les Palestiniens cessent leurs initiatives pour rejoindre les organisations internationales.
Pourtant, Israël a refusé de libérer le dernier groupe de prisonniers, qui devait être relâché samedi, à moins que les Palestiniens n'acceptent de prolonger les négociations de paix en cours, prévues pour s'achever à la fin du mois d'avril.
M. Abbas a rappelé que la paix ne pouvait être réalisée que par des négociations de paix menant à l'établissement d'un Etat palestinien indépendant, avec Jérusalem-Est comme capitale.