La famille et les amis du peintre Chu Teh-Chun ont rendu un dernier hommage à ce maître français d'origine chinoise de 93 ans, décédé le 25 mars 2014 à Paris, lors des funérailles organisées lundi au cimentière du Père-Lachaise où reposent Balzac, Oscar Wilde et Edith Piaf.
La cérémonie s'est déroulée en présence de plusieurs membres de l'Académie des beaux-arts de l'Insitut de France, dont son compatriote et ami proche François Cheng. Ce dernier a afirmé avoir un privilège de connâitre le mâitre Chu depuis "presque toujours", en louant hautement ses vertus, à savoir son humanité, sa patience, sa fidèlité et sa générosité. D'après lui, le couple extraordinaire formé par le maître Chu et son épouse est celui sur lequel "tous les amis peuvent compter".
Le 16 mars dernier, une exposition "Les chemins de l'abstraction" a clôturé. Il s'agit d'une exposition à grande échelle pour montrer les oeuvres du maître Chu produites entre 1955 et 2008. Il a assilimé l'abstraction lyrique et l'a renoué avec l'art traditionnel chinois en adoptant les modes d'expression occidentale. Lors du vernissage de cette exposition, Marc Restellini, directeur de la Pinacothèque de Paris, a qualifié la forme de son abstraction d'"absolument nouvelle et extrêment éclatante".
Né le 24 octobre 1920 en Chine, il a décidé, à l'issue de sa première exposition en 1954, de venir en France où, de 1956 à 1961, il a rencontré ses premiers succès à Paris, et dès 1964, sa réputation se répand à l'étranger. Il est également le premier artiste chinois à devenir un membre de l'Académie des beaux-arts de l'Institut de France.