Le Maroc a mis en place une stratégie efficace et rationnelle dans sa lutte contre les divers réseaux terroristes, dans un climat marqué par le développement des cellules jihadistes en Syrie, et la prolifération d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), ainsi que d'autres cellules comme Boko Haram, dans la région.
L'approche s'est basée sur une excellente synergie entre les divers intervenants du schéma sécuritaire marocain, mais également, l'adoption d'une approche islamique adéquate, loin de tout intégrisme et de fondamentalisme radical. Des efforts couronnés par le démantèlement de plus de 110 cellules terroristes, durant les 10 dernières années.
Dernièrement, une cellule terroriste, dont les membres recrutent et envoient des combattants marocains en Syrie en coordination avec des organisations terroristes affiliées à Al-Qaïda, a été démantelée par la Brigade de la police judiciaire, en étroite collaboration avec la Direction générale marocaine de la surveillance du territoire (DGST), et ce dans le cadre des opérations proactives pour faire face aux menaces terroristes.
Dans un communiqué, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) du Maroc a indiqué que l'opération d'envoi de ces combattants était coordonnée avec les représentants des organisations terroristes affiliées à Al-Qaïda, en particulier le "mouvement Cham al-Islam", "Jabhat annosra" et "Addawla al-islamiya en Irak et Cham".
"Il est clair, à travers les démantèlements successifs de cellules terroristes actives dans le domaine de recrutement de combattants pour les envoyer dans diverses zones de tension, qu'Al-Qaïda et ses alliés sont déterminés à attenter à la stabilité du Maroc, d'autant plus que ces volontaires marocains bénéficient de formations pointues sur l'utilisation des armes et d'explosifs ainsi qu'en matière d'attentats-suicides, avant de les mobiliser en vue d'un retour à la mère patrie pour y mener des opérations terroristes à même de porter atteinte à la sécurité et la stabilité du pays", explique la même source.
Le Maroc a ainsi procédé à l'élargissement du cercle des opérations proactives pour tarir les sources du salafisme jihadiste. Auparavant, il a été procédé au démantèlement d'une cellule "jihadiste" active dans les villes suivantes du nord du pays (Nador, Tétouan, Al Hoceima, Taza, Fès), mais aussi à Marrakech (Sud du Maroc).
L'accroissement du nombre de Marocains partis faire le djihad en Syrie ou au Mali et dont le nombre pourrait avoisiner le millier constitue une source d'inquiétude pour les autorités qui redoutent le retour au pays de ces "djihadistes" imprégnés d'une idéologie radicale et formés au maniement des armes et des explosifs. Le Maroc semble donc déterminé à lutter contre la sanctuarisation de l'extrémisme sur son territoire. La politique sécuritaire préventive adoptée par les autorités est aujourd'hui sans concession.