Dans une allocution à l'ouverture des travaux du Sommet marocain du pétrole et du gaz qui se tient les 7 et 8 mai à Marrakech, dans le sud du Maroc, Mme Amina Benkhadra, directrice générale de l'Office marocain des hydrocarbures et des mines (ONHYM), a annoncé que l'industrie pétrolière au Maroc a atteint une nouvelle maturité, de nouvelles frontières sont ouvertes, une nouvelle base de données moderne est acquise et de nouveaux concepts ont été développés.
A ce jour, 34 sociétés opèrent au Maroc, en vertu de 131 permis d'exploration onshore et offshore, 5 contrats de reconnaissance, 9 concessions et 3 protocoles d'accord, en plus des négociations en cours pour d'autres accords, a-t-elle dit.
En évoquant la nouvelle stratégie du Maroc pour encourager et promouvoir l'exploration des hydrocarbures, Mme Benkhadra a ajouté que les travaux et les investissements en exploration des hydrocarbures ont augmenté de façon constante durant les années avec une période de croissance sans précédent en 2013 et 2014 qui ont enregistré un investissements des partenaires respectivement de 2,4 et 5 milliards de dirhams (1 dollar=8 dirhams).
Ces investissements des partenaires ont permis 5.451 Km² de sismique 3D et 654km pour la sismique 2D, 4 exercices et 8 exercices de base en 2013, et 11.500 km² de sismique 3D et 9.245 km pour la sismique 2D et 27 exercices, a-t-elle précisé.
Malgré un regain d'intérêt remarquable de la part des grandes entreprises internationales d'exploration pétrolière, le sous-sol marocain demeure jusqu'à présent sous-exploré puisque les 900.000 Km2 de bassins sédimentaires existant n'ont fait l'objet que de 313 forages d'exploration, a affirmé Abdelkader Amara, ministre marocain de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement.
"Aujourd'hui, les zones les plus avancées, en termes d'exploration voient la réalisation de puits d'exploration, mais il est prématuré de se prononcer actuellement sur des réserves", a soutenu le ministre, relevant que "les résultats des travaux réalisés ont démontré la possibilité d'existence d'un potentiel favorable à l'accumulation d'hydrocarbures dans notre sous-sol". Revenant sur l'exploration pétrolière au Maroc, M. Amara a souligné que l'année 2013 a vu la réalisation de 4 forages.
Pour rappel, l'ONHYM organise, mercredi et jeudi à Marrakech, le Sommet marocain du pétrole et du gaz, une manifestation d'envergure internationale, organisée en collaboration avec l'International Research Network, permettant aux participants de discuter des questions clés relatives au domaine de l'exploration pétrolière et gazière au Maroc telles que le potentiel géologique onshore et offshore, l'exploration onshore et offshore et la façade atlantique, ainsi que les enjeux énergétiques africains.
Le Maroc est devenu une destination de choix, largement reconnue dans les activités d'exploration d'hydrocarbures conventionnels et non conventionnels en Afrique. En effet, ces dernières années ont connu un engouement sans précédent avec l'arrivée massive de grandes compagnies pétrolières grâce à une stratégie de promotion proactive, un cadre réglementaire, institutionnel et fiscal des plus attractifs et une géologie favorable. Chevron, BP, kosmos, Cairn Energy et bien d'autres ont lancé des projets d'explorations importants au Maroc.