Dernière mise à jour à 14h00 le 28/09
Des hommes armés soupçonnées d'appartenir à la secte islamiste nigériane Boko Haram ont attaqué samedi soir Tika, localité de la région de l'Extrême-Nord du Cameroun proche de la frontière avec le Nigeria, où ils ont tué près d'une dizaine de personnes et incendié plusieurs maisons, rapportent dimanche des sources militaires.
"L'attaque a eu lieu hier soir aux environs de 21H00 (20H00 GMT). Le bilan fait état de huit morts, tous des paysans de Tika, qui est un petit village situé à 13 km de Hile Hifa, chef-lieu de l'arrondissement du même nom", a précisé l'une de ces sources contactées par Xinhua.
L'une des victimes a été retrouvée morte décapitée, une méthode criminelle à laquelle Boko Haram a généralement recours.
"Plusieurs maisons" dont le nombre n'est pas précisé ont aussi été incendiées lors de cette attaque.
Les forces de défense et de sécurité, alertées bien après le départ des assaillants, n'ont pas eu le temps de contrer cette attaque.
Réussissant à contourner les positions de l'armée camerounaise dans une région aux frontières poreuses, Boko Haram, après avoir été déclaré affaibli militairement, a relancé ses attaques dans l'Extrême-Nord du Cameroun, avec une particularité observée depuis juillet : les attentats kamikazes, dont plus d'une dizaine ont été enregistrés depuis cette date, avec comme bilan des dizaines de morts.
Le 16 septembre, douze marins ont été tués et deux véhicules militaires détruits lors d'une embuscade à Dabanga, localité située juste à la frontière nigériane, selon un bilan communiqué à Xinhua par des sources militaires.