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Un marchand sénégalais se confie : Yiwu m'a aidé à réaliser mon rêve en Chine

le Quotidien du Peuple en ligne | 27.10.2015 16h24

Je viens du Sénégal, et j'ai vécu à Yiwu pendant près de 10 ans sans pour ainsi dire m'en rendre compte, et ici, j'ai créé ma propre entreprise de commerce, achetant des produits de consommation courante à Yiwu pour des marchands de nombreux pays africains. J'ai embauché des jeunes chinois d'Yiwu et des compatriotes africains, je passe des commandes à des entreprises chinoises, et c'est dans ce contexte gagnant-gagnant que je suis parvenu à réaliser mon rêve. A Yiwu, je me sens comme dans mon propre pays, le Sénégal, confortable, familier, car ici il y a mes « frères » chinois, qui m'appellent affectueusement « Soura ». J'aime l'humanité de la Chine, je suis venu vivre ici avec ma femme et nos deux enfants, et les familles de ces frères chinois m'ont aussi offert une chaleur familiale. A chacune des fêtes traditionnelles chinoises, comme la Fête des Bateaux-dragons Boat, la Fête de la mi-automne, la Fête du Printemps, ils invitent toute notre famille à les passer avec eux. Yiwu, c'est ma maison chinoise.

Sourakhata Tirera partage ses diverses expériences, lors d'une réunion de travail avec le Comité de conciliation et des litiges de la ville de Yiwu, dans la province chinoise du Zhejiang.

Du point de vue du travail, les lois et règlements sur les étrangers du gouvernement municipal d'Yiwu sont très accommodantes et respectueuses ; un certain nombre de mesures préférentielles facilitent autant que possible les activités des hommes d'affaires étrangers, permettant à ces « laowai » de faire leur métier sans avoir d'inquiétudes. La barrière de la langue, les différences d'habitudes, de règlements, font que, de temps en temps, des différents surviennent entre des investisseurs étrangers et leurs partenaires locaux, aussi, afin de mieux aider les deux côtés, le gouvernement municipal d'Yiwu a lancé des activités de participation des « laowai » aux services aux commerçants étrangers. Je suis associé à quatre partenaires africains, j'ai participé aux travaux du comité municipal de médiation populaire des différends liés aux étrangers d'Yiwu, j'ai également occupé le poste de directeur adjoint de la commission chargée de l'arbitrage des litiges commerciaux entre hommes d'affaires chinois et étrangers, essayant d'éviter que les deux parties ne finissent devant un tribunal. J'ai été impliqué dans plus de 20 médiations réussies de différends économiques. Organiser la participation de médiateurs étrangers dans le travail de résolution des différends est une marque de courtoisie du gouvernement d'Yiwu envers les étrangers, c'est aussi une marque de confiance.

Aujourd'hui, quand on rentre dans le comité de médiation et mon bureau, on peut y voir le drapeau du Sénégal, je m'en sens profondément honoré et profondément ému. Bien que ce soit une tâche bénévole, voir mon drapeau au comité de médiation est en quelque sorte ma rémunération. Tout ce que je fais, c'est pour ce drapeau qui représente mon identité. L'ambassadeur du Sénégal m'a félicité, les ministres et les médias sénégalais m'encouragent, et tous les compatriotes sénégalais d'Yiwu se sentent heureux de mon travail.

Sourakhata Tirera dans son bureau.

L'Afrique et la Chine sont de grands amis. Depuis que la Chine a soutenu les mouvements de libération nationale d'Afrique après la Conférence de Bandung, nous avons établi des relations d'amitié avec la Chine. Après le mouvement d'indépendance de l'Afrique, l'amitié entre les deux parties n'a cessé de se développer, et on a vu en particulier la Chine donner un coup de main à la construction en Afrique dans divers domaines. La Chine a envoyé des techniciens agricoles et du personnel médical dans les jeunes nations d'Afrique et construit de grandes usines, l'importante ligne ferroviaire Tazara (Tanzanie-Zambie)...

Depuis le début de ce siècle, le Forum de coopération Chine-Afrique est devenu un cadre de partenariat entre les pays africains et la Chine, qui a permis grâce à un programme d'action spécifique et détaillé en temps opportun de construire un partenariat gagnant-gagnant. Tout cela me fait penser que l'Afrique et la Chine ont une mission commune envers l'humanité, c'est ce cadre de coopération et les échanges entre l'Afrique et la Chine, en termes de commerce, de dialogue, d'expérience, qui peuvent permettre à l'Afrique et la Chine de partager les fruits du développement.

Quant à mes frères africains, je leur demande d'avoir confiance en l'avenir de l'Afrique, comme nous l'avons appris de nos amis chinois, de cultiver un amour pour la patrie, pour des retours futurs sur investissement, mieux construire et mieux servir notre pays. La Chine est un grand pays, elle est notre modèle dans le développement de nombreux secteurs de la société, comme l'agriculture, l'industrie, les infrastructures, les règles de discipline, et la confiance dans le gouvernement.

Yiwu est une petite ville, mais toujours pleine de vie, pleine d'esprit combatif, mais elle est également l'illustration de l'hospitalité traditionnelle chinoise. Yiwu a organisé avec succès le quatrième Forum Chine-Afrique, et les bénéfices mutuels obtenus entre les peuples de Chine et d'Afrique s'incarnent pleinement en nous. Le développement d'Yiwu me fait profondément ressentir la puissante signification de l'idée du « Rêve chinois » mise en avant par le Président Xi Jinping : « nous voulons réaliser le Rêve chinois, car il profitera non seulement au peuple chinois, mais aussi aux peuples du monde entier ». « Le Rêve chinois appartient non seulement à la Chine, mais aussi au monde entier ! ». Le Rêve chinois et le Rêve africain sont interconnectés, les étrangers désireux d'améliorer leur avenir peuvent réaliser leurs rêves en Chine. Près de 10 ans de vie active à Yiwu m'ont fait dire que mon rêve africain est constamment en mouvement.

(Sourakhata Tirera a contribué à cet article.)

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Yin GAO)
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