Dernière mise à jour à 12h08 le 20/02
Le dépouillement des votes des élections générales du 18 février en Ouganda est arrivé vendredi à son deuxième jour, alors que la violence a éclaté dans certaines parties de la capitale.
Les résultats préliminaires publiés par la Commission électorale du pays ont mis le président sortant Yoweri Museveni en tête avec 62,8% des voix, suivi par son rival, Kizza Besigye, qui en a recueilli 32,7%. Jusqu'à présent, 29,6% du total des suffrages exprimés ont été dépouillés.
Plus tôt dans la journée M. Besigye et d'autres responsables du Forum pour le changement démocratique (FDC, opposition) ont été brièvement détenus par la police au siège du parti dans la capitale.
Fred Enanga, porte-parole de la police a déclaré à Xinhua que le bureau du FDC était barricadé parce que le parti avait l'intention d'annoncer ses résultats des élections.
Dans un style commando, la police a utilisé un hélicoptère et du gaz lacrymogène pour permettre aux policiers d'entrer dans les locaux du siège du FDC, qui n'était pas accessible depuis l'extérieur puisque les portes étaient verrouillées de l'intérieur, selon la police.
Les dirigeants du FDC ont été mis dans différents véhicules et emmenés à leurs domiciles respectifs dans la capitale et ses environs.
L'affrontement a attiré une foule de partisans de M. Besigye qui ont ensuite été dispersés par la police.
La route principale menant à l'aéroport international d'Entebbe a été bloquée car la police est entrée en conflit avec des partisans de M. Besigye.
Des rapports de la Croix-Rouge de l'Ouganda montrent que plusieurs personnes ont été blessées, certains avaient des blessures profondes.
"Il est nécessaire pour tout le monde d'attendre la proclamation des résultats officiels par la Commission électorale. Comment les résultats qu'il veut déclarer peuvent être authentiques? Cela est illégal, nous ne pouvons pas permettre aux particuliers d'inciter le public", a déclaré M. Enanga.
Badru Kiggundu, président de la Commission électorale a déclaré aux journalistes au Centre national Tally, à 10 km à l'est de Kampala que seule la Commission est légalement chargée de proclamer les résultats.
Selon la police, M. Besigye tentait d'inciter le public à provoquer le chaos.
Des cas de violence ont été également rapportés dans le centre-ville, jusqu'au déploiment de la police militaire pour contrôler la situation.
L'adjoint du porte-parole de la police Polly Namaye a déclaré à Xinhua dans une interview que la police ne réduirait pas son déploiement jusqu'en mai quand un nouveau président prêtera serment.
C'est la deuxième fois que M. Besigye est arrêté en 24 heures. Jeudi, il avait été arrêté par la police lorsqu'il tentait de vérifier des allégations concernant un bureau de poste frauduleux.
M. Enanga a déclaré à Xinhua que M. Besigye a été ramené à son domicile.
Après avoir voté, jeudi, le président Museveni a averti que toutes les personnes ayant l'intention de provoquer le chaos seraient arrêtées.