Dernière mise à jour à 09h22 le 29/02
Le premier sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays contributeurs de la Mission de maintien de paix de l'Union Africaine en Somalie (AMISOM) a eu lieu dimanche dans la capitale djiboutienne.
Placé sous la présidence du chef de l'Etat djiboutien, Ismail Omar Guelleh, ce sommet a vu la participation de plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement dont le président somalien, Hassan Cheick Mahamoud, celui du Kenya, Uhuru Kenyatta ainsi que le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn.
La rencontre a fait le point sur les avancées enregistrées en vue de l'instauration d'une paix définitive en Somalie en examinant en même temps les voies et moyens d'intensifier et de consolider l'œuvre de pacification amorcée il y a de cela plusieurs années sous l'égide de l'Union africaine.
Le président Guelleh a rappelé dans son allocution à l'ouverture du sommet la recrudescence des attaques perpétrées par le groupe terroriste Al Shabab observée ces derniers temps qui, en dépit des défaites que ce dernier ne cesse d'essuyer, restent, spectaculaires, médiatiques et mortelles.
Il a souligné que ces attaques dont sont victimes, en premier lieu, la population mais aussi les forces de l'AMISOM témoignent, surtout, "de défaillances et de déficiences dans la force d'intervention de troupes de l'AMISOM."
Il a appelé à tout mettre en œuvre pour renforcer les capacités opérationnelles des forces de l'AMISOM et des troupes somaliennes, pour "répondre aux besoins sur le terrain" et "sous forme de formation coordonnée, d'équipement et de moyens logistiques".
Le président Guelleh a salué "la décision politique des pays contributeurs à l'AMISOM, tout comme celle de l'IGAD et de l'Union Africaine qui consiste à renforcer leur contribution".
Créée par le Conseil pour la paix et la sécurité de l'Union africaine le 19 janvier 2007 avec un premier mandat de six mois et autorisée par le Conseil de sécurité des Nations unies le 21 février 2007, l'AMISOM a pour mission de soutenir le gouvernement somalien de transition, mettre en œuvre une stratégie de sécurité nationale, former les forces de sécurité somaliennes, et contribuer à créer un environnement sûr pour la distribution de l'aide humanitaire.
Les contributeurs de l'AMISOM sont Djibouti, l'Ouganda, le Burundi, l'Ethiopie, et le Kenya.
En mai 2013, le secrétaire général adjoint de l'ONU, Jan Eliasson, avait déclaré que lors de ces six premières années, l'AMISOM avait perdu quelque 3.000 soldats.