Dernière mise à jour à 08h42 le 11/03
Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Mauro Viera, et le ministre marocain de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy, ont présidé jeudi à Rabat la séance d'ouverture des travaux du Forum d'affaires maroco-brésilien.
Organisé par le ministère marocain de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique et le ministère des Relations extérieures du Brésil en partenariat avec Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), ce forum offre une nouvelle opportunité aux représentants des établissements et entreprises brésiliennes d'échanger avec leurs homologues marocains en vue de renforcer le partenariat économique et commercial entre les deux pays.
Outre des exposés sur les économies marocaine et brésilienne, le forum sera marqué par l'examen des opportunités d'investissement dans les deux pays ainsi que par des rencontres entre les hommes d'affaires marocains et brésiliens. Prennent part à cette rencontre des entreprises brésiliennes opérant dans les domaines de l'aviation, du BTP, de l'industrie, du commerce et des industries alimentaires.
A cette occasion, M. Vieira a annoncé que les deux parties se penchent actuellement sur les moyens d'appuyer les investissements et les échanges commerciaux, rappelant l'ouverture par son pays d'un bureau à Rabat pour encourager les investissements. Pour sa part, M. Elalamy a souligné la nécessité de hisser la coopération économique au niveau des relations politiques distinguées qui unissent les deux pays, mettant en exergue les opportunités d'affaires qu'offre le royaume dans différents domaines.
Le Brésil a réalisé une croissance économique rapide au cours des dernières années, dans des secteurs qui intéressent le Maroc, notamment l'aéronautique et l'automobile, a ajouté M. Elalamy, précisant que les deux pays comptent développer leur partenariat dans d'autres secteurs. De son côté, la présidente de la CGEM, Meriem Bensaleh Chaqroun, a noté que les échanges commerciaux entre les deux pays demeurent faibles et ne reflètent guère les capacités des deux parties.
A noter que les relations avec le Maroc, partenaire traditionnel du Brésil en Afrique du Nord, ont connu une augmentation à partir des années 2000 à la faveur du renforcement des relations commerciales, la consolidation du dialogue politique bilatéral et d'un échange régulier de visites de haut niveau. En 2014, les exportations du Maroc vers le Brésil ont totalisé 9,16 milliards de dirhams (1 dollar vaut 9,5 dirhams) contre 4,6 milliards de dirhams pour les importations. Au terme de la même année, la balance commerciale a enregistré un excédent en faveur du Maroc de 4,56 milliards de dirhams. Les exportations brésiliennes vers le Maroc sont dominées par le sucre brut et raffiné, le maïs, les avions et l'huile de soja, tandis que les importations sont constituées des phosphates et dérivés, des résidus de pétrole, des machines et du poisson frais.
Tôt dans la journée, le diplomate brésilien, qui s'est entretenu avec le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar, a indiqué que Brasilia et Rabat sont actuellement dans les phases finales d'un accord de coopération et de facilitation des investissements entre les deux pays. M. Viera s'est félicité de l'approbation, mercredi en Uruguay, par les coordinateurs nationaux des pays du Marché commun du Sud (Mercosur) de la relance des négociations pour un accord entre ce groupement régional sud-américain et le Maroc, à partir de l'accord-cadre signé en 2004 à l'occasion de la visite du roi Mohammed VI au Brésil.
M. Viera a, par ailleurs, exprimé l'appui du Brésil aux efforts du Maroc qui présidera la Conférence des parties sur le climat à partir de novembre prochain. Fort de son engagement et action pour la préservation de l'équilibre écologique de la planète, le Brésil est prêt à travailler de manière étroite avec le Maroc pour la réussite de la COP22, prévue à Marrakech, a affirmé le ministre brésilien, rappelant que la présidente de la République du Brésil, Mme Dilma Rousseff, a déjà confirmé sa présence à cet important rendez-vous planétaire.