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La police espagnole saisit 20 000 uniformes destinés à des djihadistes

le Quotidien du Peuple en ligne | 05.03.2016 08h54

La police espagnole a annoncé la saisie d'environ 20 000 uniformes militaires, « suffisants pour équiper une armée entière », et qui étaient destinés à des groupes djihadistes opérant en Syrie et en Irak. La police a indiqué dans un communiqué que les uniformes ont été trouvés dans trois conteneurs maritimes saisis dans les ports de Valence et d'Alicante le mois dernier lorsque la police a découvert une opération de contrebande d'armes à destination des djihadistes sous le couvert d'aide humanitaire,.

Sept personnes ont été arrêtées à la fois dans le cadre d'une enquête lancée en 2014 sur des « structures étrangères » fournissant un soutien logistique à la fois à l'Etat islamique et au Front Al-Nosra, une filiale d'Al-Qaïda en Syrie. « Les conteneurs où se trouvaient des uniformes militaires avaient été déclarés comme contenant des ‘vêtements d'occasion' afin de ne pas éveiller les soupçons et d'être en mesure de passer les différents contrôles douaniers sans aucune difficulté », a également précisé le communiqué de la police.

« Avec ces quelque 20 000 uniformes militaires et des accessoires, il aurait été possible d'équiper une armée entière qui aurait été prête à partir au combat dans l'un des champs de bataille quelconques que les organisations terroristes djihadistes ont autour du monde », a-t-il ajouté. L'une des entreprises dirigées par les suspects qui ont été arrêtés le mois dernier se consacrait à l'importation de vêtements usagés.

Une des personnes arrêtées était un homme qui a envoyé « du matériel militaire, de l'argent, du matériel électronique et de transmission, des armes à feu et des éléments de base destinés à la fabrication d'explosifs » en Syrie et en Irak par l'intermédiaire d'une entreprise, a indiqué la police. Le tout était expédié dans des conteneurs fermés, sous couvert d'aide humanitaire, et financé par le « hawala », un système informel de paiement basé sur la confiance et qui est beaucoup plus difficile à suivre que les transferts bancaires.

Le chef du réseau était quant à lui en contact « constant » avec un membre de l'Etat islamique, qui lui avait demandé à plusieurs reprises de recruter des femmes afin de les marier à des djihadistes se trouvant en Syrie, avait déjà indiqué la police espagnole le mois dernier. 

(Rédacteurs :Qian HE, Wei SHAN)
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