Dernière mise à jour à 09h57 le 04/03
Le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Ramtane Lamamra a estimé jeudi à Alger que son pays respectait "le droit de la Libye d'instaurer le régime qu'elle juge adéquat pour son peuple".
En répondant aux questions des journalistes à l'issue de l'entretien qu'il a eu avec son homologue angolais George Rebelo Pinto, M. Lamamra a été catégorique en réaffirmant la position inébranlable de son pays qui consiste à ne pas intervenir militairement hors de ses frontières.
"L'Algérie ne sera pas entraînée dans une aventure militaire en Libye ou ailleurs", a rétorqué M. Lamamra ajoutant que le rôle de la communauté internationale était d'"oeuvrer avec tout son poids, afin d'aboutir à un règlement pacifique et consensuel à commencer par la formation d'un gouvernement d'entente nationale qui tarde à venir".
A propos de l'intervention militaire annoncée de l'OTAN en Libye, le chef de la diplomatie algérienne a, sans citer aucune partie, soutenu que "les aventures militaires n'ont aucune chance d'aboutir au règlement de ce problème ni dans l'immédiat ni à long terme".
Pour lui, "toute autre intervention militaire en Libye engendrera davantage de destruction et de pertes humaines".
Le 19 février dernier, une quarantaine de personnes ont été tuées dans un raid aérien américain contre une maison abritant des membres du groupe Etat islamique (EI) en Libye.
Car après la Syrie, des forces spéciales conduites par l'OTAN se tiennent prêtes pour une intervention imminente contre Daech en Libye, ont fait remarquer des observateurs locaux.
Au plan politique, les différentes parties en conflit n'arrivent toujours pas à former un gouvernement d'union nationale en vue de faire sortir le pays de la crise qu'il traverse depuis 2011. Une crise accentuée par la présence des groupes djihadistes.