Dernière mise à jour à 09h57 le 04/03
L'Algérie s'est refusée jeudi "toute interférence" dans la décision prise mercredi à Tunis par les ministres arabes de l'Intérieur de considérer le mouvement libanais Hezbollah comme étant une "organisation terroriste".
Réagissant à cette décision, le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères Abdelaziz Benalli Cherif, cité par l'agence officielle APS, considère que le Hezbollah est "un mouvement politico-militaire (... qui) participe aux équilibres fragiles (...) dans ce pays".
Rappelant que "ce mouvement, membre de la coalition gouvernementale et acteur au niveau du Parlement libanais dans lesquels il compte de nombreux
représentants", le responsable algérien estime que "toute décision concernant ce mouvement doit, donc, émaner des Libanais eux-mêmes".
Réuni le 2 mars dans la capitale tunisienne, le Conseil des ministres arabes de l'Intérieur a confirmé la décision prise en janvier par le Conseil de coopération du Golfe (CCG) de classer le parti du Hezbollah libanais organisation terroriste.
Cette décision intervient en pleine crise syrienne alimentée par des tension entre l'Iran, chiite, qui soutient le Hezbollah et l'Arabie saoudite, sunnite, qui voit en ce mouvement une menace.