Dernière mise à jour à 08h40 le 18/03
Le gouvernement sud-africain n'a pas encore pris de décision sur la légalisation du commerce de cornes de rhinocéros, a déclaré jeudi la ministre sud-africaine de l'Environnement, Edna Molewa.
La ministre réagissait à des reportages selon lesquels l'Afrique du Sud aurait décidé de soumettre cette législation à la 17ème Conférence des parties à la Convention sur le commerce des espèces en danger (CITES COP17), qui doit avoir lieu à Johannesburg en septembre.
Le gouvernement a nommé un Comité d'enquête en 2015 pour étudier, entre autres questions, la faisabilité d'un commerce légal des cornes de rhinocéros, a déclaré la ministre.
Ce comité a mené des audiences publiques et écouté les avis exprimés par ceux qui veulent être entendus et contribuer au processus de prise de décision, a-t-elle dit.
Le rapport et les recommandations du comité ont été examinées par le Comité intergouvernemental consultatif technique (CCT), qui a fait d'autres recommandations au Comité interministériel établi par le cabinet pour fournir des conseils à ce sujet, a affirmé Molewa.
"Le processus n'a pas été conclu", a-t-elle déclaré, ajoutant que le gouvernement sud-africain va fournir un rapport sur la décision du cabinet final une fois que le processus a été conclu.
L'Afrique du Sud, qui abrite environ 90% de la population de rhinocéros du monde, a imposé un moratoire en 2009 sur le commerce de cornes de rhinocéros pour freiner le braconnage.
L'année dernière, l'Afrique du Sud a perdu 1.175 rhinocéros à cause du braconnage.
Ceux qui s'opposent à l'interdiction disent le braconnage a augmenté depuis l'adoption du moratoire en 2009, disant que supprimer le moratoire va décourager le braconnage.