Dernière mise à jour à 14h20 le 06/04
La motion de destitution du président sud-africain Jacob Zuma, avancée par l'opposition, a été rejetée mardi au parlement.
Un débat s'est terminé par le retrait des députés de l'opposition et la motion a été rejetée par 233 contre 143, sans abstention.
Le parti au pouvoir, l'ANC, possède une large majorité au parlement.
L'opposition a avancé la motion après que le tribunal suprême eut jugé la semaine dernière que Zuma avait violé la constitution en ignorant les ordres qui lui obligeaient de rembourser une partie du fonds public utilisé pour innover sa maison privée.
Mmusi Maimane, chef de l'Alliance démocratique de l'opposition, a déclaré que "nous sommes loins d'en avoir fini sur ce sujet".
Il a indiqué que l'opposition écrirait au président du parlement, Baleka Mbete, pour demander "un processus disciplinaire" contre Zuma.
L'opposition a accusé depuis longtemps Zuma de corruption et d'incompétence.
Juliu Malema, dirigeant d'un autre parti d'opposition, les Combattants de la liberté économique (Economic Freedom Fighters ou EFF), a déclaré que même après ce verdict, "personne n'a été jugée responsable".
L'opposition a fait vœu de former un front uni pour réclamer la destitution du président Zuma.
L'ANC compte 249 députés à l'Assemblée nationale (Parlement), tandis que les partis d'opposition réunissent 151 sièges.
L'opposition avait réclamé un vote à bulletin secret, mais cette demande a été rejetée.
C'est la troisième fois en 13 mois que M. Zuma a été confronté à une motion de destitution.
Vendredi dernier, M. Zuma a présenté ses excuses à la nation pour "la contrariété et la confusion" provoquée par le scandale dans l'amélioration de sa maison.
Il a affirmé qu'il respecterait ce jugement et rembourserait l'argent.
L'ANC a promis son "plein soutien" à M. Zuma.