Dernière mise à jour à 08h56 le 24/06
Le vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa, en sa qualité de médiateur de la Communauté d'Afrique australe pour le développement (SADC) est arrivé mercredi à Maseru au Lesotho pour une visite officielle visant à promouvoir la paix et la sécurité dans ce royaume.
M. Ramaphosa doit mener des consultations avec les acteurs politiques afin de poursuivre la paix et la stabilité au Lesotho, a déclaré la présidence.
Cette visite de M. Maseru s'inscrit dans le cadre des préparations pour la prochaine réunion de la Troïka de SADC le 28 juin 2016 à Gaborone au Botswana, pour discuter de la situation au Lesotho. Cette réunion doit avoir lieu en présence de dirigeants du Botswana, d'Afrique du Sud, du Mozambique, du Zimbabwe, du Swaziland et de Tanzanie.
Au cours de sa visite au Lesotho, M. Ramaphosa doit rencontrer le Premier ministre Phakalitha Mosisili ainsi que des membres de son gouvernement, des membres des partis politiques d'opposition, un collège de chefs, le Conseil des Églises du Lesotho et des représentants de la société civile pour discuter des progrès dans la mise en œuvre des recommandations pour les réformes de la Constitution et de la sécurité.
Les recommandations pour les réformes de la Constitution et de la sécurité ont été adoptées par la SADC lors de la réunion de sa troïka à Pretoria le 3 juillet 2015, appelant le gouvernement du Lesotho à entreprendre un processus de mise en place de ces réformes avec l'aide de l'institution régionale, comme base pour une solution durable aux problèmes politiques et sécuritaire que connaît ce royaume.
La SADC assure la médiation du conflit politique au Lesotho, qui a éclaté en 2014 quand le Premier ministre d'alors Thomas Thabane a suspendu le Parlement pour éviter un vote de défiance invoqué par ses partenaires de coalition gouvernementale.
En fin août 2014, un coup d'État visant à chasser du pouvoir M. Thabane a été déjoué. Sous la médiation de la SADC, les parties en conflit ont organisé des élections anticipées l'année dernière, mais celles-ci n'ont pas réussi à apporter la stabilité politique au royaume, poussant la SADC à réclamer des réformes de la Constitution et du secteur de la sécurité.