Dernière mise à jour à 08h41 le 16/01
Le Premier ministre malien Soumeylou Boubeye Maïga a conclu dimanche soir une visite de deux jours en Algérie, à
l'issue de laquelle il a affirmé que le soutien de ce voisin du nord est un facteur clé dans la mise en œuvre de l'accord de paix dans son pays.
Avant d'achever sa visite, le Premier ministre malien a été reçu par le président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui a réaffirmé le soutien constant de l'Algérie au Mali en faveur de la mise en œuvre de l'accord de paix dans le pays voisin.
"Nous avons eu de la part de nos frères algériens la confirmation qu' ils useront de toute leur influence pour qu' un certain nombre de points de cet accord puissent être finalisés", a déclaré M. Maïga, affirmant que les deux pays avaient convenu de renforcer leur coopération bilatérale sur la sécurité et qu'une délégation malienne se rendrait bientôt en Algérie pour renforcer la coopération en la matière.
Samedi dernier, M. Maïga a rencontré son homologue algérien, Ahmed Ouyahia, qui a exhorté les mouvements séparatistes du nord du Mali à coopérer davantage avec le gouvernement central de Bamako pour parvenir à une paix durable dans ce pays voisin.
M. Ouyahia a déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Maïga que l'Algérie "encourage les mouvements maliens à davantage de pas et à un plus grand rapprochement avec les autorités maliennes" en faveur de la paix et de la réconciliation nationale.
Il a ajouté avoir discuté avec son homologue malien des problèmes de sécurité dans le nord du Mali, rassurant que "le dialogue est toujours en cours et les parties signataires continuent à œuvrer pour la préservation de la paix".
La situation sécuritaire dans la région du Sahel était également à l'ordre du jour de la rencontre, a ajouté Ouyahia, tout en insistant sur la nécessité de combattre le terrorisme, la criminalité transnationale dans un cadre de solidarité entre les pays voisins de la région sahélienne.
L'Algérie a joué un rôle clé dans la signature de l'accord de paix et de réconciliation en 2015, mettant fin aux hostilités entre le gouvernement et les mouvements armés séparatistes dans le nord du Mali. L'accord a été conclu par les différents belligérants après cinq rounds de pourparlers parrainés par les Nations Unies en juillet 2014 avec une médiation internationale dirigée par l'Algérie.
L'Algérie et le Mali sont des membres actifs du comité d' état-major opérationnel conjoint des pays du Champ (Cemoc), qui regroupe également la Mauritanie et le Niger.
Le Cemoc a été établi dans la ville algérienne de Tamanrasset à la frontière avec le Mali et le Niger en 2009 pour coordonner les efforts et échanger des informations sur la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et le trafic d' êtres humains.