La Chine sollicite l'opinion publique sur la pollution au plastique

Devant la minceur des effets de l'interdiction des sacs en plastique gratuits sur les dix dernières années, les autorités chinoises ont mis en place une boîte à idées en ligne pour solliciter l'opinion publique concernant la gestion de la pollution par les plastiques.

Cette boîte à idées en ligne, créée par la Commission nationale pour le développement et la réforme (CNDR) et publiée sur son site officiel, recueillera les opinions du public du 5 janvier au 31 janvier. Les internautes sont invités à faire des suggestions pour limiter l'utilisation de produits en plastique, ainsi que sur l'établissement de nouvelles réglementations sur la gestion de la pollution au plastique.

La Chine a émis sa première interdiction nationale sur les sacs en plastique gratuits en 2007. Cette interdiction empêche les supermarchés et les magasins de distribuer des sacs en plastique gratuits aux clients dans le but de réduire la consommation d'énergie et de protéger l'environnement. Il interdit également la production et la vente de sacs de moins de 0,025 mm d'épaisseur.

La mesure a, dans une certaine mesure, réduit la pollution au plastique en Chine. En effet, selon le Quotidien du Peuple, 700 000 tonnes de sacs en plastique ont été utilisées en 2015, contre un million en 2007. Moins de 800 000 tonnes de sacs en plastique ont été utilisés par an dans les années qui ont suivi.

Mais, à la suite de l'émergence de l'industrie alimentaire de la livraison et des plats à emporter en Chine, l'utilisation de sacs en plastique a explosé ces dernières années, mettant un accent public sur l'efficacité de cette interdiction. Selon le Quotidien du Peuple, l'industrie de la livraison en Chine a consommé plus de 14,7 milliards de sacs en plastique en 2017, tandis que les contenants et emballages en plastique ont également été utilisés de manière excessive.

He Lifeng, directeur de la CNDR, avait déclaré aux médias en novembre 2017 que le gouvernement mènerait de nouvelles recherches sur la gestion de la pollution par les plastiques et adopterait de nouvelles mesures pour limiter l'utilisation des emballages plastiques non dégradables parmi les industries émergentes, et notamment le commerce électronique, les plats à emporter et les services de livraison.