Dernière mise à jour à 09h33 le 21/03
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa s'est engagé mardi à oeuvrer à la création d'une zone de libre-échange en Afrique.
L'Afrique du Sud est déterminée à contribuer à la mise en place de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) africaine, a déclaré M. Ramaphosa juste avant de partir pour Kigali, la capitale rwandaise, où il doit assister au 10e Sommet extraordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA).
La ZLEC permettra de stimuler le commerce intra-africain, conformément aux objectifs de l'Agenda 2063 de l'UA, a-t-il affirmé.
Le sommet de l'UA devrait permettre de discuter de plusieurs questions relatives à la ZLEC, et d'adopter l'accord portant création de la zone de libre-échange.
Au cours des trois derniers jours, une session extraordinaire du Conseil exécutif de l'UA s'est réunie pour discuter des outils juridiques de mise en place de la ZLEC, et a rédigé le texte de l'accord.
En sa capacité de président de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), M. Ramaphosa devrait faire une déclaration au cours du sommet de l'UA.
Dans le cadre des efforts déployés par l'Afrique pour parvenir à davantage d'intégration, le projet d'une zone de libre-échange à l'échelle du continent vise à combiner intégration des marchés et développement de l'industrie et des infrastructures, afin de remédier aux contraintes qui pèsent sur les capacités de production et le marché de l'offre en Afrique. Il s'agit également de promouvoir une diversification des exportations africaines, de surmonter la dépendance envers les matières premières en se tournant vers l'exportation de produits à forte valeur ajoutée, et d'alléger le déficit chronique enregistré par les infrastructures du continent.
La ZLEC représente une occasion de mettre en place des économies d'échelles plus étendues, de créer un marché plus large, et d'améliorer les capacités du continent africain à attirer les investissements. La zone de libre-échange offrira également de nouvelles opportunités en termes d'exportation des produits et services sud-africains vers l'Afrique de l'Ouest et du Nord.
Le gouvernement sud-africain a répété à plusieurs reprises qu'il était déterminé à appliquer une stratégie coordonnée pour stimuler le commerce intra-africain, et construire un marché intégré en Afrique, permettant ainsi de toucher plus d'1 milliards de personnes, avec un PIB cumulé d'environ 2 600 milliards de dollars américains.