Dernière mise à jour à 09h33 le 21/03
Le ministre béninois de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale, Barnabé Dassigli, a procédé mardi à Cotonou, au lancement officiel du programme d'appui au développement territorial (PADT), visant à promouvoir un développement territorial durable et équilibré reposant sur une gouvernance locale concertée, inclusive, promouvant l'égalité des genres et veillant à favoriser l'émergence des dynamiques territoriales innovantes.
Financé par l'Union européenne (UE) pour un montant total de 70 millions d'euros, pour une durée de 5 ans, ce programme d'appui au développement territorial, permettra d'appuyer l'Etat béninois et l'administration territoriale déconcentrée et décentralisée en vue de l'opérationnalisation de la politique nationale de décentralisation et déconcentration, selon les principes de bonne gouvernance, afin d'assurer un aménagement équilibré du territoire national, la promotion de l'attractivité des territoires et la fourniture de services de qualité aux citoyens.
"Ce programme fournira entre autres, un appui budgétaire non ciblé pour la consolidation des transferts de l'Etat aux communes ; une assistance technique pour le renforcement des capacités de l'administration centrale et déconcentrée ; et enfin un financement aux projets de territoire portés par les communes et leurs intercommunalités pour assurer l'accroissement des services aux citoyens, la promotion du développement urbain et de l'économie locale", a expliqué le ministre Dassigli.
Pour rappel, la conférence nationale des "forces vives de la Nation" de 1990 a demandé la mise en place d'une organisation décentralisée de la République. Il faudra attendre cependant l'année 2003 pour que ce choix se concrétise avec l'élection et l'installation des premières assemblées locales délibérantes, ont fait remarquer des observateurs locaux.
Ainsi, selon la loi portant réforme de l'administration territoriale du Bénin, en vigueur depuis l'avènement de la décentralisation en 2003, le pays est subdivisé en 77 communes dont 74 ordinaires et 3 à statut particuliers, que sont les villes de Cotonou, de Porto-Novo et de Parakou, qui constituent le cadre institutionnel pour l'exercice de la démocratie à la base et de la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques locales.
"Ces trois grandes villes du pays bénéficient d'un statut particulier, compte tenu du fait qu'elles ont à la fois une population d'au moins 100.000 habitants et s'étendent sur 10 kilomètre carrés au moins et peuvent faire face à leurs dépenses de fonctionnement et d'investissement grâce à leurs ressources", indique la même loi.