Dernière mise à jour à 10h40 le 02/10
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Kodjona Kadanga, a réitéré dimanche soir le démarrage le 1er octobre du recensement électoral en prélude aux consultations électorales prévues les 16 et 20 décembre au Togo.
"La CENI aborde dès demain, 1er octobre 2018, l'une des phases les plus déterminantes de sa mission, celle de la confection du fichier électoral à travers un nouveau recensement électoral", a déclaré le président de l'organe de supervision des élections au Togo à l'entame de son message à la nation dimanche soir sur la télévision nationale.
L'annonce du démarrage du recensement fait fi de plusieurs appels d'une Coalition de 14 partis d'opposition (C14) qui demande le report de l'opération, disant que les conditions ne sont pas réunies pour un recensement fiable.
Mais selon M. Kodjona, le recensement électoral envisagé "permet de remettre à plat le fichier électoral existant et de disposer d'un nouveau fichier électoral exhaustif, crédible et fiable".
Ce recensement "sera en phase avec les standards internationaux pour l'organisation d'une élection transparente et crédible", a-t-il précisé, conviant les Togolais d'au moins 18 ans à se faire inscrire sur le fichier électoral.
Pour rappel, conformément à une feuille de route de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la CENI a entrepris d'organiser les élections locales le 16 décembre prochain et les élections législatives le 20 décembre.
A cet effet, le territoire togolais est divisé en deux zones pour le recensement électoral qui se déroulera du 1er au 8 octobre dans la zone 1 et du 17 au 27 octobre dans la zone 2.
"Ensemble et en toute confiance, dans la paix et la transparence, nous avons le devoir de franchir avec succès ce cap. Nous avons le devoir de conforter les acquis démocratiques de notre pays qui font du vote un acte républicain", a souligné Kodjona Kadanga.
Alors que la CENI appelle au recensement électoral, des leaders de partis d'opposition membres de la C14 ont multiplié des messages qui appellent plutôt au boycott.
Dans ce contexte, le porte-parole du gouvernement Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme administrative, a mis en garde qu'il n'y aura pas de cession de rattrapage pour les recensements.
"Autrement dit, tous les électeurs ne s'étant pas fait enregistrer dans les délais légaux ne pourront plus le faire après et ne pourront donc pas voter", a-t-il dit dimanche sur la radio locale Pyramide FM.
"Avoir une carte d'électeur est un puissant moyen le jour venu d'aller voter ou pas. Mais un citoyen qui ne s'est pas inscrit sur les listes n'a pas le choix et ne fera que contempler le processus", a expliqué Gilbert Bawara.