Dernière mise à jour à 10h20 le 02/09
Le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine 2018 se tiendra les 3 et 4 septembre dans la capitale chinoise. Le 1er septembre, le Quotidien du Peuple a publié un article dans sa rubrique « Guo Jiping » qui explore en profondeur la voie de la coopération gagnant-gagnant et du développement commun entre la Chine et l'Afrique.
Ce qui suit est un résumé de l'article.
Le niveau élevé des relations sino-africaines a des origines historiques profondes et des bases solides et réalistes. Ce qui est particulièrement frappant, c'est qu'au cours des cinq dernières années, avec le développement généralisé de la diplomatie chinoise envers l'Afrique, cette « précieuse richesse commune » a été continuellement transmise et développée.
En mars 2013, le Président Xi Jinping s'est rendu en Tanzanie, en Afrique du Sud et au Congo (Brazzaville), créant un précédent en choisissant l'Afrique pour sa première visite à l'étranger après sa prise de fonctions en tant que chef de l'Etat chinois. En juillet 2018, après sa réélection, la première visite qu'il fit à l'étranger fut encore à destination de l'Afrique. Le Président Xi Jinping a proposé le principe de sincérité, de résultats concrets, d'affinité et de bonne foi et l'établissement d'un juste équilibre entre le respect des principes et la recherche d'avantages, qui témoigne de l'orientation du développement des relations entre la Chine et l'Afrique dans la nouvelle ère. Lors du Sommet de Johannesburg du Forum sur la coopération sino-africaine de 2015, les relations sino-africaines ont été transformées en un partenariat stratégique complet. La Chine a alors annoncé la mise en œuvre du « Programme des dix grandes coopérations » avec l'Afrique pour promouvoir l'approfondissement global des relations sino-africaines, et la connotation de la communauté de destin Chine-Afrique est devenue de plus en plus riche.
Les différentes manières de traiter les relations avec l'Afrique permettent d'esquisser les différents modes de communication internationale.
À l'époque où l'hégémonisme et la loi de la jungle dominaient les relations internationales, l'Afrique est devenue, pour les puissances occidentales, une arène pour le pillage des ressources. Après la seconde guerre mondiale, les pays africains ont accédé à leur indépendance nationale. Cependant, les interventions occidentales ont toujours continué, quoi qu'elles soient devenues plus subtiles. Ainsi, lorsque des pays africains ont besoin de prêts, des programmes de libéralisation élaborés au nom de « réformes structurelles » leur sont présentés comme condition préalable. Lorsque l'ancien président du Mozambique, Joaquim Chissano, a parlé de l'aide occidentale, il a évoqué des séminaires et groupes de travail sans fin, dont les résultats étaient finalement douteux ; la pression pour exiger des réformes politiques est toujours présente, mais elle est surtout facteur d'instabilité.
Par rapport à la colonisation et aux interventions occidentales en Afrique, les relations de la Chine avec l'Afrique montrent des différences fondamentales. Le point de départ de la coopération sino-africaine est le soutien à l'Afrique et la coopération gagnant-gagnant. Certains chercheurs africains ont fait la comparaison suivante : lorsque les médias occidentaux ont qualifié l'Afrique de « continent sans espoir », la Chine a elle apporté de l'espoir à l'Afrique. Le président fondateur de la Zambie, Kenneth Kaunda, a souligné que le soutien de la Chine à l'Afrique n'était soumis à aucune condition. C'est une façon de se comporter d'ami à ami. La Chine est une amie de l'Afrique contre vents et marées. L'appui de la Chine à l'Afrique se traduit par un grand nombre de projets de coopération qui apprennent par exemple aux gens à pêcher, à se compléter l'un l'autre et à en tirer des avantages mutuels. La coopération sino-africaine a apporté différentes options de développement à l'Afrique, ce qui a renforcé l'autonomie des pays africains dans leur exploration d'une voie de développement adaptée à leurs conditions nationales.
Les médias occidentaux ont dit que les infrastructures construites autrefois par les colons étaient isolées artificiellement du reste de l'Afrique et ne servaient qu'à eux-mêmes. Au contraire, les infrastructures ferroviaires et autres construites par la Chine en Afrique relient étroitement les pays de la région pour servir le développement de l'ensemble du continent.
Selon des statistiques préliminaires, depuis la mise en œuvre du « Programme des dix grandes coopérations » entre la Chine et l'Afrique, les projets que les entreprises chinoises ont construits ou qui sont en construction en Afrique aideront celle-ci à ajouter environ 30 000 kilomètres de routes, 85 millions de tonnes de traitement de marchandises par an dans les ports, plus de 9 millions de tonnes de capacité de traitement de l'eau potable par jour, près de 20 000 mégawatts de capacité de production d'électricité et plus de 30 000 kilomètres de lignes de transmission et de transformation d'électricité, créant également près de 900 000 emplois pour les pays africains. Par ailleurs, la Chine a fourni plus de 20 000 bourses d'études gouvernementales et plus de 1 700 places dans l'enseignement supérieur pour les pays africains.
La construction en commun de l'initiative « Une Ceinture, une Route » et la connexion des différentes stratégies de développement sont devenues un nouveau point fort de la coopération sino-africaine. La Chine a signé des accords de coopération « Une Ceinture, une Route » avec plus de 10 pays africains et est en train d'en signer avec plus de 20 autres. L'enthousiasme des pays africains à participer à la construction de de l'initiative « Une Ceinture, une Route » s'est déjà clairement manifesté.
La pratique spécifique de la coopération de la Chine avec l'Afrique a joué un rôle de premier plan dans la coopération mondiale avec l'Afrique. Dans l'arène multinationale des Nations Unies, le Groupe des Vingt, les pays du BRICS et d'autres mécanismes de coopération multilatérale, la Chine a joué le rôle d'avocat et de soutien des pays africains pour accroître leur représentation et leur voix dans la gouvernance mondiale. Les réalisations de la coopération sino-africaine ont amené le monde à prendre de plus en plus conscience de la grande importance du principe de sincérité, de résultats concrets, d'affinité et de bonne foi et d'établissement d'un juste équilibre entre le respect des principes et la recherche d'avantages édicté par la Chine. En même temps, la Chine a souligné que la coopération économique et commerciale sino-africaine est une coopération ouverte et que la participation des autres entreprises étrangères est la bienvenue, sur la base des bénéfices mutuels et du gagnant-gagnant. Lorsqu'elle a noué des relations avec d'autres pays, la Chine a rappelé à maintes reprises qu'elle se félicitait de la coopération sur des marchés tiers tels que l'Afrique.
Grâce à l'attention commune du monde entier, ainsi qu'à l'approfondissement de la coopération sino-africaine, les pays africains peuvent participer à une division internationale du travail de plus en plus efficace, partager des dividendes économiques de la mondialisation, avoir un poids dans la direction de développement de la mondialisation économique, ce qui permet d'avoir une économie mondiale plus équilibrée et de libérer pleinement le potentiel et la vitalité du développement mondial. Comme l'a déclaré Edmund Mukallah, directeur pour l'Afrique du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO, « La coopération sino-africaine est un facteur important dans le développement actuel et futur du monde, et un facteur qui soutient le développement durable de l'économie mondiale ».
(« Guo Jiping » est une célèbre rubrique de commentaires du Quotidien du Peuple, qui se concentre généralement sur les principaux problèmes internationaux et explique la position et le point de vue de la Chine).