Dernière mise à jour à 10h39 le 28/08
À la gare du sud de Nairobi, au Kenya, un passager prend un selfie devant son train (Photo Wang Yunsong / pour le Quotidien du Peuple) |
Ces dernières années, la coopération sino-africaine dans le domaine des infrastructures s'est approfondie, les domaines de coopération se sont élargis, et un certain nombre de grands travaux d'infrastructures ont enregistré d'importants progrès, jetant des bases solides pour l'amélioration des moyens de subsistance des populations et le développement économique des pays africains.
Sur le plateau éthiopien se déplace un « dragon d'acier » construit selon les normes chinoises et utilisant du matériel chinois. Ce dragon, c'est le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti, reliant l'Éthiopie et Djibouti. Abdullah est un jeune Djiboutien, et c'est la troisième fois qu'il prend ce train. Mais son visage dissimule toujours mal son enthousiasme : « Avant, pour aller à Dire Dawa en Ethiopie, il fallait prendre le bus, les conditions de circulation étaient mauvaises, il fallait 18 heures et en plus c'était dangereux. Maintenant, le train est confortable et cool, et il ne faut que 4 heures pour arriver au même endroit. Par rapport au passé, c'est un tout autre monde. Merci aux amis chinois ! ».
A l'autre extrémité du chemin de fer, Addis-Abeba, la capitale de l'Ethiopie. Là, fonctionnent deux lignes de métro léger modernes, construites et exploitées par des entreprises chinoises, faisant d'Addis-Abeba la première cité d'Afrique de l'est à posséder des lignes de métro léger sur rail pour les transports ferroviaires au sein même de la ville, et apportant une vie plus pratique aux habitants. Depuis son ouverture au second semestre 2015 au 31 mai de cette année, ce métro léger sur rail a enregistré une exploitation sûre pendant 985 jours, avec un total de 230 000 circulations de trains, un kilométrage d'exploitation de 5 842 000 kilomètres, et un nombre total de passagers transportés de 129 millions de personnes, soit une moyenne quotidienne de 104 500 voyages, le débit de passagers le plus élevé en une journée ayant été de 185 000 personnes.
Ailleurs, mais non loin de là, chemin de fer Nairobi-Mombasa est un projet clé de l'initiative « Une Ceinture, une Route » et des « Dix grands programmes de coopération » sino-africains, mais c'est aussi un projet phare du programme sino-africain « Trois réseaux et une transformation » et de la coopération en matière de capacités de production. En tant que plus grand projet d'infrastructure depuis l'indépendance du Kenya, le chemin de fer Nairobi-Mombasa a créé plus de 46 000 emplois dans la région. Selon Byron Mwanga Gora, un homme d'affaires qui travaille dans la construction, « Je crois qu'avec ce chemin de fer, l'avenir sera meilleur, l'environnement commercial de l'Afrique de l'est sera de mieux mieux, et mon entreprise sera de plus en plus grande ».
Un grand nombre de projets d'infrastructures, tels que des chemins de fer, des parcs industriels et des zones économiques spéciales, sont en cours de développement ou sont déjà en cours. Ces nombreux projets ont permis de combler les faiblesses des pays africains dans le domaine des infrastructures, et la vie et la trajectoire de vie d'un nombre croissant d'amis africains ont changé, grâce aux chemins de fer, aux routes et aux quais construits par des entreprises chinoises.
Le Président namibien Hage Gengob a déclaré qu'avec le soutien de la Chine, la construction d'infrastructures dans les pays africains était en plein essor. « Lorsque vous posez le pied sur cette terre d'Afrique, vous verrez de nombreuses entreprises chinoises investir dans des projets qui aident les pays africains à construire des routes, des voies ferrées, des aéroports et des ports », a-t-il dit
La route nationale n° 1 du Congo-Brazzaville, qui a été saluée par la population locale comme une « route de rêve », a été achevée en 2016. Cette route est le plus grand projet de coopération entre la Chine et le Congo, avec des investissements totaux de 2,82 milliards de dollars. Longue de 536 kilomètres, elle a raccourci la durée du trajet aller- simple entre Brazzaville et Pointe-Noire d'une semaine à six heures et le nombre de trajets quotidiens est passé de plus de 100 à 4 000, ce qui en fait une véritable artère de circulation pour le Congo-Brazzaville. De son côté, le Président Sassou N'guesso a fait l'éloge des constructeurs chinois pour « avoir concrétisé le rêve de plusieurs générations de Congolais », ajoutant que « La Chine nous aide sincèrement à développer notre économie ».
La centrale hydroélectrique de Karuma est un autre modèle de coopération économique, entre la Chine et l'Ouganda. Le projet emploie plus de 6 000 Ougandais, soit 87% de ses effectifs. Après l'achèvement de la centrale hydroélectrique, elle produira 4 milliards de kWh d'électricité par an, ce qui rapportera à l'Ouganda plus de 200 millions de dollars américains de recettes, soit près de 1% du PIB actuel de l'Ouganda.
Le Rwanda est connu comme le « pays des mille collines » en raison de son terrain montagneux. Il y est très difficile de construire des routes. A part dans la capitale Kigali, les routes des autres zones sont principalement des routes à deux voies dans deux directions, et les routes de montagne accidentées constituent un obstacle à la circulation des matériaux et du personnel. La China Road and Bridge Corporation entreprend actuellement le projet d'amélioration de la route de la province de l'Est vers la Tanzanie et l'Ouganda. Après la fin de la reconstruction de la route, le commerce transfrontalier et la pression des transports entre le Rwanda et les pays d'Afrique de l'Est seront grandement facilités, ce qui renforcera la vitalité économique locale et donnera véritablement un avantage au Rwanda en tant que « cœur de l'Afrique ». Le Président rwandais, Paul Kagame, a pour sa part déclaré qu'avec l'aide de la Chine, il y aurait à l'avenir plus de routes dans le « pays des mille collines », ces multiples voies permettant de sortir du goulot d'étranglement en matière de circulation.
En mars de cette année, plus de 90% des fonds de soutien promis par le « Plan des dix grandes coopérations » de la Chine avaient été mis en œuvre ou organisés. En septembre de cette année, le Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine planifiera de manière exhaustive les domaines prioritaires et les principales orientations de la coopération sino-africaine au cours des trois prochaines années et dans la période à venir, en particulier dans les secteurs où les moyens de subsistance et l'emploi des gens en Afrique répondent aux besoins de la transformation économique et de la modernisation de l'Afrique. La construction d'infrastructures jouera sans aucun doute un rôle important dans la connexion des stratégies de développement et dans la construction d'une communauté de destin plus étroite entre la Chine et l'Afrique.
Par Wang Yunsong, journaliste au Quotidien du Peuple