Dernière mise à jour à 09h40 le 22/11
En réponse aux conséquences humanitaires des violences armés dans le Sahel burkinabè, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a fourni l'assistance à près de 12 000 personnes ayant quitté leurs villages situés à l'extrême-nord du Burkina, a annoncé mercredi la CICR.
Selon un communiqué du CICR, les violences armées prévalant dans la province du Soum (nord) depuis 2016 ont poussé des milliers de personnes sur les routes ou vers des zones estimées plus sûres, laissant tout derrière elles.
"L'accès de ces déplacés et de leurs communautés hôtes aux services de base continue de se détériorer, et leur moyens d'existence sont gravement affectés par l'intensification progressive des violences", souligne le communiqué.
"A la fin de cette opération qui s'est déroulée pendant sept jours, chaque famille déplacée a reçu des rations alimentaires couvrant trois mois de consommation, ainsi que des kits de biens essentiels composés de moustiquaires, de couvertures, de bâches, de nattes et d'ustensiles de cuisine", a expliqué Thierry Mugisho Byandi, chef d'équipe terrain du CICR au Burkina Faso.
"Parallèlement, nous avons initié des actions visant à contribuer au maintien de l'accès aux services de base, particulièrement dans les domaines de la santé, de l'eau et de l'élevage au sein des communautés ayant généreusement accueilli les déplacés à Djibo et au-delà", a indiqué Christian Munezero, chef de Mission du CICR au Burkina Faso.
Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à la montée de l'insécurité et des attaques terroristes sur son territoire qui ont fait depuis plus de 230 morts, selon les autorités.
La capitale du pays a été la cible de trois grandes attaques qui ont fait plusieurs victimes en moins de deux ans.
Jadis concentrée dans le nord, la menace terroriste s'est progressivement étendue vers plusieurs autres régions, notamment l'est, où les assaillants, en plus de s'attaquer aux forces de défense et de sécurité, n'épargnent pas les populations civiles.