Dernière mise à jour à 09h14 le 07/12
Le premier Sommet international sur le développement de l'électricité en Afrique, destiné à explorer les voies et moyens pouvant permettre de réduire les obstacles à l'accès des populations africaines à l'énergie électrique, s'est ouvert ce jeudi à Cotonou.
Ayant pour thème "Gestion des risques pour une meilleure sécurité d'approvisionnement à moindre coût de l'énergie électrique", cette rencontre qui regroupe environs 250 participants dont des décideurs et acteurs majeurs du secteur, des banques et fonds d'investissement et partenaires techniques, vise à réfléchir aux stratégies pouvant permettre de faire passer le taux d'électrification sur le continent de 30% en 2008 à 80% en 2020, puis à 100% en 2030, et de réduire le prix moyen de l'électricité, à 60 francs CFA en 2020 et à 30 francs CFA du kwh en 2030.
S'exprimant à l'ouverture de cette rencontre, le ministre béninois de l'Energie, Jean Claude Houssou, a déploré le fait que malgré les potentiels énergétiques dont dispose l'Afrique, le continent se trouve face à une grande précarité énergétique.
"Avec 15% de la population mondiale, l'Afrique ne consomme que 3% de l'énergie produite sur la planète. Pas étonnant que deux Africains sur trois n'aient pas accès à l'électricité", a-t-il poursuivi, soulignant que le continent dispose de multiples potentiels en mix énergétique, encore en friche.
"Ce sont 10% des réserves mondiales de pétrole, 15% des réserves mondiales d'uranium, le tiers des réserves de pétrole et de gaz au sud du Sahara, et un gisement d'énergie hydraulique au potentiel continental presqu'en friche dans le bassin du Congo et celui du Nil", a-t-il indiqué, estimant que ces puissants potentiels sont de puissantes sources d'opportunités qui doivent être "gagnant-gagnant" pour les décideurs et les investisseurs privés du continent.