Dernière mise à jour à 09h03 le 13/12
Les autorités tanzaniennes ont signé mercredi un accord phare d'une valeur de 3 milliards de dollars américains avec une entreprise égyptienne pour la construction du projet hydroélectrique des gorges de Stiegler, dans la réserve de chasse du Selous.
La signature de cet accord entre le gouvernement tanzanien et la compagnie d'Etat égyptienne Arab Contractors a eu lieu à Dar es Salaam, le principal centre économique de Tanzanie, en présence du président tanzanien John Magufuli et du Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly.
Peu après la signature de l'accord, le président tanzanien a une fois de plus écarté les inquiétudes environnementales de certains, réaffirmant que ce projet serait respectueux de l'environnement. Seule une partie infime de la réserve de chasse du Selous, un site qui fait partie du patrimoine mondial, sera utilisée pour la construction de ce barrage.
Le projet permettra de générer 2 115 mégawatts d'électricité, soit plus que toutes les sources d'électricité combinées de Tanzanie, qui produit à l'heure actuelle un total de 1 560 mégawatts.
Le Premier ministre égyptien a quant à lui indiqué que ce projet était un symbole de l'engagement de son pays en faveur du développement de la Tanzanie.
"Nous sommes convaincus que ce projet sera l'occasion d'ouvrir un nouveau chapitre dans les relations entre nos deux pays", a-t-il affirmé.
Ce projet a suscité un certain nombre d'inquiétudes auprès des défenseurs de l'environnement en Tanzanie comme à l'étranger, qui ont appelé à une évaluation approfondie de l'impact environnemental du barrage avant sa construction.
Le président Magufuli a cependant clairement fait savoir qu'il considérait ce projet comme fondamental pour l'industrialisation de la Tanzanie, dans la mesure où il permettrait de fournir en abondance de l'électricité bon marché à un pays auquel les sources énergétiques font cruellement défaut.
Connue pour ses éléphants, ses rhinocéros noirs et ses girafes, la réserve de chasse du Selous couvre 50 000 km2, et est l'une des plus vastes zones protégées en Afrique.